La présence de deux loups confirmée dans le Finistère

Publié : 20 mai 2025 à 11h53 par Marie Piriou avec AFP

La préfecture du Finistère vient de confirmer la présence d’un deuxième loup dans le département, grâce à plusieurs remontées d’indices de la part des acteurs du réseau Loup-lynx.

Deux loups germano-polonais ont été identifiés dans le Finistère à ce jour.

Crédit : Illustration | Pixabay

Deux loups germano-polonais ont été identifiés dans le Finistère à ce jour.

Depuis juin 2024, le réseau national Loup-lynx s’est étendu au Finistère. Un dispositif qui a permis de confirmer la présence de deux loups dans le secteur des Monts d’Arrée. Une hypothèse de troisième individu reste à vérifier.


 


À la demande du préfet du Finistère, le réseau Loup-lynx a été activé dans le département depuis juin 2024, afin de mieux connaître et suivre la population lupine. Ce réseau, coordonné par l’Office français de la biodiversité (OFB), s’appuie sur une coopération entre chasseurs, agriculteurs, agents du Parc naturel régional d’Armorique, associations et autres acteurs de terrain formés pour détecter les indices de présence du loup (et du lynx).


 


Deux loups identifiés dans les Monts d’Arrée


Les observations et indices recueillis concernent principalement les Monts d’Arrée, où deux loups mâles de lignée germano-polonaise ont été officiellement identifiés. Le premier avait déjà été repéré en Allemagne et en Belgique avant d’être détecté dans le Finistère à Sizun en avril 2023 et à Hanvec en février 2024.


Un deuxième loup a lui été détecté en décembre 2024 grâce à un excrément collecté à Plounéour-Ménez, dans le cadre du suivi génétique mené par le laboratoire Antagene.


L’éventuelle présence d’un troisième individu est évoquée, mais reste à confirmer génétiquement.


 


Une stratégie inscrite dans le Plan national d’actions sur le loup


Depuis l’apparition du loup dans le Finistère en mai 2022, les services de l’État ont mis en œuvre une stratégie de suivi et d’accompagnement des éleveurs.


Un comité départemental loup a été créé pour favoriser les échanges entre les parties prenantes. Une nouvelle réunion est prévue en septembre 2025.


En cas de prédation, les éleveurs, y compris ceux possédant des animaux à titre d’agrément, peuvent bénéficier d’un dispositif d’indemnisation, à condition de signaler rapidement l’attaque auprès de la DDTM. Des crédits d’urgence permettent aussi de fournir du matériel de protection (clôtures, chiens de troupeau, gardiennage) aux exploitations nouvellement touchées.


 


Pression de prédation en hausse


Les chiffres témoignent d’une nette augmentation de la pression lupine dans le département. Les constats de dommages classés "loup non exclu" sont passés de 6 en 2022, à 25 en 2023, puis 38 en 2024, et déjà 23 en 2025 à la mi-mai.


La préfecture précise que ces incidents se concentrent sur un nombre limité d’exploitations et dans un laps de temps souvent restreint.