Une ado est victime d'un homme qui se masturbe devant elle : "il faut que la peur change de camp"

C'est une mère révoltée, encore sous le coup de l'émotion, qui nous a livré le témoignage de ce qu'a vécu sa fille de 14 ans dimanche soir dans un TER au départ de La Roche-sur-Yon et en direction de Nantes. Alors que l'adolescente prend le train pour retrouver sa mère dans la cité des Ducs, un homme d'une trentaine d'année s'installe face à elle. Rapidement, l'ado s'aperçoit que quelque chose ne va pas. Un regard insistant, puis des mouvements de va-et-vient au niveau de l'entrejambe de l'individu. L'homme ne touche pas la jeune fille, mais il est en train de se masturber par-dessus ses vêtements. 

"Elle a immédiatement eu le reflex de filmer la scène"

Sarah, la mère de l'adolescente, est fière de la réaction de sa fille. Pour garder des preuves, elle a eu le courage de rester à sa place et de sortir son téléphone afin de filmer la scène. Elle prévient ensuite sa mère par SMS qui a fait le nécessaire auprès de la police. La jeune fille quitte alors son siège pour se mettre en sécurité auprès des autres usagers du train et les alerte de la situation. Ce sont eux qui vont prévenir le personnel de bord qui va prendre en charge l'individu.

Mais Sarah, la mère de l'adolescente, en est consciente, "si ma fille n'avait pas eu ce reflex de filmer, d'alerter, qu'est-ce qu'il se serait passé ? Est-ce qu'il aurait essayé de la faire sortir, est-ce qu'il l'aurait violée dans un coin, est-ce qu'il l'aurait tuée ? On ne le sait pas, car ma fille a su réagir. Mais on ne sait pas de quoi cet homme est capable et on doit protéger tout le monde de cet individu. Je n'ai pas pu protéger ma fille, mais je veux protéger toutes les autres".

Une plainte est déposée

Lorsque le train arrive en garde Nantes à 18h45 ce dimanche 16 novembre, l'homme est remis aux policiers qui l'ont placé en garde à vue. La mère a pu retrouver sa fille avant d'aller porter plainte, notamment grâce aux 4 courtes vidéos qu'avait pu réaliser l'adolescente.

L'affaire sera jugée le 26 mai au tribunal de Nantes pour exhibition sexuelle. Car cette mère de famille ne veut pas s'arrêter là.

"J'attends de la justice qu'elle soit intransigeante. Je veux faire de cette affaire un exemple. Je veux leur montrer que la peur change de camp. Que ce soit à eux de trembler. C'est terminé, les femmes, les jeunes filles, plus personne de doit avoir peur aujourd'hui. Il faut que les choses changent".

Sarah, la mère, a publié une vidéo sur le réseau social TikTok dans laquelle elle relate l'histoire et souhaite alerter les pouvoirs publics sur les affaires de violences sexuelles. Une vidéo déjà vu plus de 165 000 fois.