Casse du Louvre : un audit alertait déjà en 2018

Publié : 26 novembre 2025 à 8h56 par
Joséphine Point - Journaliste - Coordinatrice des contenus web

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Alors que 4 nouvelles personnes ont été interpellées ce mardi 25 novembre dans l'enquête sur le cambriolage du Louvre, le journal Le Monde révèle que le balcon par lequel les malfaiteurs sont entrés dans le musée était pointé comme "un point de vulnérabilité" dès 2018 dans un audit de sûreté.

Musée du Louvre
Crédit : Illustration Envato - DR

Un mois après le casse spectaculaire au musée du Louvre, quatre nouveaux suspects ont été interpellés ce mardi 25 novembre, dont un à Laval selon les informations de Ouest-France

Trois personnes soupçonnées d'avoir directement participé au casse du musée le plus visité au monde avaient déjà été mises en examen et écrouées. Une quatrième, présentée comme la compagne d'un des suspects, avait été placée sous contrôle judiciaire.

En parallèle, le journal Le Monde révèle qu'un audit de sûreté réalisé en 2018 pour le musée avait décrit avec précision la faille potentielle que représentait le balcon emprunté le 19 octobre et son accès possible par un monte-charge.

 

Des détails concordants

"Deux pages et trois schémas visuels traitent spécifiquement du balcon donnant sur la galerie d’Apollon" et les auteurs de l'audit "insistent, dans leur texte, sur la fenêtre donnant sur le quai François-Mitterrand, qu’ils qualifient de 'l'un des plus grands points de vulnérabilité de l'établissement'", écrit Le Monde. Le document précise aussi, photos à l'appui, que les caméras de surveillance à proximité du balcon ne couvrent pas totalement ce point faible, affirme encore le journal.

Ces détails correspondent au mode opératoire des malfaiteurs : grâce à une nacelle, ils sont parvenus à se hisser jusqu'au balcon de la galerie d'Apollon, puis ont brisé la fenêtre à l'aide d'une disqueuse pour ensuite dérober huit joyaux de la Couronne de France. Le butin, estimé à 88 millions d'euros, reste à ce jour introuvable.

 

La direction du Louvre pointée du doigt

L'actuelle direction du musée a indiqué que ces documents, commandés par l'ancienne direction, "n’avaient pas été communiqués lors du changement de direction, à l’automne 2021". Elle assure n'avoir eu connaissance de ce rapport qu'après le cambriolage.

Depuis, l'audit a été "transmis à l'Inspection générale des affaires culturelles" pour être mis à disposition des investigations en cours.

Début novembre, la Cour des comptes avait estimé que le musée le plus visité au monde a "privilégié les opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

 

 

Avec AFP