Loire-Atlantique : un animateur périscolaire jugé pour agressions sexuelles sur 13 enfants

Les enfants parlent de bisous sur la bouche, de "guilis" au niveau du sexe, mais surtout de ces secrets qu'il ne faut pas dire à la maîtresse. Un ancien animateur périscolaire de 61 ans est soupçonné d'avoir agressé sexuellement 13 enfants âgés de 3 à 6 ans entre 2018 et 2019.

Des faits qui se seraient produits dans deux établissements de Rezé : l'école du Chêne Creux et l'école d'Ouche Dinier. Il est jugé à partir de ce lundi 15 décembre au tribunal correctionnel de Nantes. 

Un premier baiser en 2018

L'affaire débute en septembre 2018 alors qu'il donne un premier baiser assorti d'un compliment à une jeune fille dans l'enceinte de l'école Ouche Dinier. Un fait signalé, mais pour lequel il n'est pas suspendu. À la place, on le change d'établissement et on le met sous surveillance. Il lui est donc demandé de ne pas prendre les enfants sur les genoux, d'arrêter de les prendre par la main et de les accompagner aux toilettes. La responsable des équipes périscolaires de la mairie de Rezé indique également avoir demandé aux équipes de ne jamais le laisser seul avec les enfants. 

Des bisous signalés en 2019

Quelques mois seulement après le premier fait, en mars 2019, des bisous sont signalés dans la nouvelle école où il travaille, celle du Chêne Creux. L'animateur est alors immédiatement suspendu. Quelques jours plus tard, la première plainte est déposée par la mère d'une petite fille de 3 ans. Elle indique aux enquêteurs que son enfant lui aurait parlé de "guilis" fait par l'animateur et de garder cela secret.

L'homme, qui nie toujours les faits, est mis en examen le 26 mars 2019 pour agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité. Il est placé sous contrôle judiciaire sans qu'un juge des libertés et de la détention ne soit saisi. 

Les langues se délient

L'information judiciaire va durer plus de trois ans. Pendant ce laps de temps, les auditions et les récits des enfants s'enchaînent. Certains parlent de bisous sur la bouche, d'autres de câlins un peu trop serrés. L'un d'entre eux explique même que l'animateur lui aurait fait pipi sur le visage.

De leur côté, ses anciens collègues dépeignent un homme un peu trop proche des enfants, le plus souvent entouré de jeunes filles. Mais ils n'ont jamais repéré de gestes particuliers.

Sur les faits qui auraient été commis sur 33 enfants, seuls 13 ont été retenus. Pour les autres, les charges n'ont pas été jugées suffisante.