Maine-et-Loire : démantèlement d’un réseau de trafic de stupéfiants, seize personnes arrêtées

13 avril 2024 à 10h11 par Corentin Mathias avec AFP

Seize personnes ont été interpellées après le démantèlement d'un point de deal virtuel qui opérait depuis une commune rurale proche de Cholet et expédiait sa drogue dans toute la France et même à l'étranger, a annoncé vendredi le parquet d'Angers.

Gendarmerie
Crédit : Archives

L'opération, menée ce mardi 9 avril dans la petite commune du May-sur-Evre et des départements voisins du Maine-et-Loire, a mobilisé au total 120 gendarmes, qui ont saisi 41 kg de cannabis, 760 grammes de cocaïne et 160.000 euros. Cinq fusils et une arme de poing ont également été découverts.

Ce réseau "fonctionnait via des messageries cryptées pour prendre les commandes des clients, qui réglaient en espèces ou cryptomonnaies et étaient livrés par colis postaux ou directement à domicile", a expliqué la vice-procureure de la République à Angers.

"Une tournée de livraison pouvait rapporter 10.000 euros. On estime qu'une quantité de 60 kg de drogue pouvait être écoulée en une semaine", a précisé la magistrate.

"C'était une vraie entreprise du stup, un point de deal virtuel qui aurait réalisé un chiffre d'affaires annuel de plus d'un million d'euros", a précisé le procureur d'Angers.

Les trafiquants présumés importaient leur marchandise de région parisienne, des Pays-Bas, d'Espagne et du Maroc. Ils la redistribuaient en France métropolitaine et outre-mer mais aussi au Mexique et en Lituanie.

 

Six suspects condamnés, dix autres seront jugés cet été

Parmi les 16 personnes interpellées, chacune occupait une fonction précise : livraison, stockage, vente, comptabilité, approvisionnement, publicité...

Les suspects, quatorze hommes et deux femmes, ont entre 19 et 58 ans et étaient souvent peu voire pas connus de la justice.

Six d'entre eux ont été condamnés cette semaine, en procédure de plaider-coupable, à des peines de 8 à 24 mois de prison et à des amendes douanières de près de 150.000 euros au total.

Les dix autres personnes seront jugées le 10 juillet prochain par le tribunal correctionnel d'Angers, huit d'entre elles ont été placées en détention provisoire.