Maine-et-Loire : une cousinade géante va réunir 1 000 descendants

Publié : 8 juin 2025 à 10h03 par Laura Vergne

Ils se retrouveront là où leurs ancêtres ont échappé aux guerres de Vendée : l’incroyable histoire d’une famille aux 6 900 descendants.

Jacques Angevin et Nicole Angevin
Jacques Angevin et Nicole Angevin
Crédit : Alouette DR | Laura Vergne

Au Fief-Sauvin dans le Maine-et-Loire, près de 1 000 descendants des Audouin-Grasset vont se retrouver fin juin. Une cousinade hors norme, fruit de 25 ans de recherches.

Ils seront près de 1 000, réunis au Fief-Sauvin, dans le Maine-et-Loire, dimanche 29 juin. Un immense rassemblement familial organisé par l’association Cousinade Audouin Grasset. "L’association nous sert surtout à organiser tout ça sereinement, avec les assurances nécessaires pour accueillir autant de monde", explique Jacques Angevin, président de l’association.

Au programme : un pique-nique géant, un apéritif offert, des balades sur les traces des ancêtres et surtout… 100 mètres d’arbres généalogiques déployés sur les murs. "Ce sont des arbres papiers imprimés, avec toutes les branches recensées depuis 1754", précise-t-il.

L’organisation est d’autant plus complexe que les inscriptions restent ouvertes jusqu’au jour J. "Les gens peuvent encore venir s'inscrire jusqu’à midi le 29 juin. Certains se découvrent des liens familiaux en nous écoutant à la radio ou en lisant les journaux."

Pour savoir si vous faites partie des 6 900 descendants identifiés, il suffit d’écrire à l’adresse suivante : assaudouingrasset@gmail.com, ou de rejoindre le groupe Facebook privé Cousinade Audouin.

 

Cousinade de la famille Audouin 20 ans auparavant - Photo : Gildas Renou

 

Des rescapés des guerres de Vendée

Tout commence en 1754. Jacques Audouin épouse Jeanne Grasset. Le couple s’installe à la ferme de la Chevrie, au Fief-Sauvin. Pendant les guerres de Vendée, en 1794, leur destin bascule.

"Ce jour-là, les colonnes infernales arrivent. Les soldats républicains tirent, c’est la débandade. Les Audouin se réfugient dans une cavité creusée dans le coteau. Personne ne les trouvera. Grâce à ce refuge, la lignée a pu survivre", raconte Jacques Angevin.

Cette cavité existe toujours aujourd’hui. Et c’est justement là, sur ce même lieu de la Chevrie où ses ancêtres ont échappé aux massacres, que les descendants de Jacques et de Jeanne vont se retrouver.

 

35 ans de recherches et une passion pour les racines

À l’origine de cette gigantesque cousinade, il y a surtout la passion de Jacques Angevin. L'idée lui est venue il y a 35 ans : "J’étais fils unique et petit-fils unique. J’ai voulu comprendre d’où je venais." Très vite, il s’intéresse aussi à la généalogie de son épouse Nicole.

Son outil : un logiciel alimenté depuis 25 ans. "Chaque fois qu’une personne me contacte, je tape son nom dans la base. J’ai aujourd’hui enregistré 6 900 personnes." Une immense toile familiale qu’il continue d’enrichir. "Il me manque encore une vingtaine de branches à explorer."

 

Photo : Alouette - Laura Vergne

 

Au fil des recherches, quelques trouvailles inattendues. Comme celle de Marie Audouin, l’une des filles du couple originel. "C’était un hasard. En épluchant des actes de mariage aux archives, je suis tombé sur le bon acte au bon moment."

Pour Jacques Angevin, cette quête est avant tout humaine. "C’est le contact avec les gens qui me passionne. Écouter les anciens, recueillir les anecdotes… C’est ça qui m’anime."