Dépistage Covid-19 : vers un million d'enfants et enseignants testés chaque mois

14 janvier 2021 à 11h04 par Arnaud Laurenti

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé jeudi un protocole visant à tester jusqu'à un million d'enfants et d'enseignants par mois pour dépister le Covid-19 et faire face à la propagation du variant britannique en France.

ALOUETTE
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"Nous avons monté un protocole qui vise à dépister jusqu'à un million d'enfants et d'enseignants par mois, ce qui est énorme. En descendant le dépistage jusqu'à l'âge de 6 ans, partout là où ça fait sens", a souligné le ministre lors d'un déplacement à Metz, ajoutant que le variant du virus "paraît plus contagieux" aussi chez les enfants, mais "sans que l'on ait plus de cas graves".

Maintenir les écoles ouvertes

Il a expliqué que le gouvernement surveille "étroitement" ce variant, et que "si la situation devait évoluer et que nous avions une augmentation de la part du variant (...) anglais, nous pourrions nous poser des questions" sur une éventuelle fermeture des écoles. "Mais à ce stade, la Société française de pédiatrie a été très claire à ce sujet hier (mercredi) matin en appelant à maintenir ouvertes les écoles", a souligné le ministre.

Le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, avait défendu mercredi sur franceinfo cette "surveillance de type dépistage ciblé au niveau des écoles et des enseignants" pour "se rendre compte du pourcentage que représente le mutant anglais".

"On pense que les données anglaises sur la pénétration du mutant anglais dans les écoles ne sont pas suffisamment claires pour nous pousser à fermer les écoles en France", a-t-il expliqué, en soulignant que ce mutant "n'est pas plus grave chez les enfants".

Les écoles doivent rester ouvertes avec "un certain nombre de mesures de surveillance beaucoup plus strictes que jusqu'à maintenant": "il faut pouvoir dépister très vite les cas et identifier très vite s'il s'agit d'un mutant anglais ou pas", afin de "prendre une décision très rapide de fermeture de classe voire de collège si nécessaire".

Le Premier ministre Jean Castex avait expliqué le 7 janvier qu'il faudrait "vraiment que la situation sanitaire soit gravissime pour fermer des écoles" car les conséquences sont "absolument dramatiques".

(avec AFP)