Thouars : Véran rencontre la famille de l'infirmière psy tuée il y a un an
Publié : 12 février 2021 à 15h07 par Arnaud Laurenti
Le ministre de la Santé Olivier Véran s'est rendu brièvement vendredi matin dans les Deux-Sèvres, avant sa visite en Moselle, afin de rencontrer la famille de l'infirmière en psychiatrie tuée il y a un an par un patient, et lui remettre la Légion d'honneur à titre posthume, a-t-on appris de sources concordantes. Certains médias avaient auparavant annoncé l'annulation de sa visite.
Le ministre, dans le cadre d'une visite privée, a rencontré la famille de l'infirmière à Saint-Martin-de-Sanzay, près de Thouars, ainsi qu'une délégation de collègues de la jeune femme présents le jour du drame, et a remis la Légion d'honneur pour services rendus à la nation, a-t-on indiqué de source au sein du personnel hospitalier.
Le ministère de la Santé a confirmé à l'AFP la rencontre du ministre avec la famille ainsi que la décoration, sans plus de précisions.
Un drame marquant
Le 13 février 2020, Elodie, infirmière de 30 ans, avait été poignardée sur le parking devant l'unité psychiatrique du Centre hospitalier Nord-Deux-Sèvres à Thouars. Héliportée au CHU de Poitiers, cette mère de deux enfants était décédée quelques heures plus tard.
Le suspect, un jeune homme de 20 ans qui avait été hospitalisé depuis quelques jours initialement de sa propre volonté, avait été mis en examen pour "assassinat et tentative d'assassinat", car il avait également manqué de blesser une autre infirmière. Il avait été été placé en détention provisoire.
La CGT du centre hospitalier Nord Deux-Sèvres a qualifié vendredi "d'important que le ministre rencontre la famille ainsi que nos collègues", et de "bonne chose" l'attribution de la Légion d'honneur, même si évidemment "on préfèrerait tous qu'elle soit parmi nous".
Un an plus tard, l'unité pyschiatrique de Thouars où travaillait la victime, fermée peu après le drame, a rouvert deux services sur trois, avec des effectifs soignants supplémentaires et le renfort de médecins mutualisés via un partenariat avec le centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers, a indiqué le CH Nord-Deux-Sèvres.
La CGT a déploré qu"'il ait fallu un drame pour que les choses bougent dans le bon sens".
Le CH Nord-Deux-Sèvres doit observer samedi matin à 11H00 une minute de silence sur ses sites en mémoire de l'infirmière assassinée.
(avec AFP)