Vendée Globe : Yannick Bestaven leader, Charlie le talonne

27 décembre 2020 à 8h11 par Gabriel Macé

Yannick Bestaven, à bord de son Maître Coq IV, a repris dans la nuit de vendredi à samedi la tête du Vendée Globe, devançant désormais Charlie Dalin de 27,5 milles nautiques, et semble en passe de contourner une zone de hautes pressions.

ALOUETTE
Crédit : © Jean-Marie LIOT / Maître Coq

Alors qu'un nouvel anticyclone s'est installé sur le chemin de la flotte de tête et glisse lentement vers l'est, juste à la hauteur de la zone d'exclusion Antarctique, Bestaven a fait cap vers le nord-est afin d'accrocher une dépression en formation. Son poursuivant a finalement fait le même choix.

Derrière les deux Français en tête, Jean Le Cam a poursuivi sa remontée, prenant de justesse la troisième place au classement dans la nuit de vendredi à samedi et pointe samedi soir à quelque 277,7 milles de Bestaven, soit environ 514 km.

Le doyen de la course, sur son bateau sans foils, est talonné par Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco), qui se trouve à moins d'un mille de sa poupe.

"Je vois aussi à l'AIS (une aide électronique à la navigation, ndlr), Damien (Seguin) qui est à quatorze milles. Et tout ce beau monde progresse à la même vitesse : on est dans de tout petits airs, pas de houle, de toutes petites vagues, un peu de froid, pas beaucoup de lumière", décrit le premier navigateur allemand au départ d'un Vendée Globe.

Il attend désormais une nouvelle dépression venant du Nord "qui va apporter du vent qui (les) portera vers l'Est, vers le cap Horn", troisième et dernier cap de ce tour du monde en solitaire.

Pip Hare à mi-parcours

Derrière Herrmann, une meute composée de cinq marins se tient en un peu plus de 50 milles. Parmi ces skippers, Maxime Sorel est remonté à la septième place, alors que Benjamin Dutreux a chuté à la dixième place. Thomas Ruyant (LinkedOut) a stoppé sa dégringolade au classement et pointe désormais à la neuvième place.

A près de 2.000 milles de là (plus de 3.200 kilomètres), Pip Hare, 17e, s'est réjouie samedi matin d'avoir déjà parcouru la moitié de son premier tour du monde en solitaire.

"J'ai officiellement fait la moitié du chemin !", s'est exclamée la navigatrice anglaise de 46 ans. "J'ai quelques friandises en réserve pour marquer cette occasion ; mais tout cela est mis en veilleuse parce qu'il y a du boulot pour les trois prochains jours et je suis totalement concentrée pour faire de mon mieux et bien naviguer sur Medallia", son bateau construit il y a vingt ans.

Les yeux constamment rivés sur les fichiers météo, Pip Hare veut naviguer vite et sans faire d'erreurs pour espérer rester en avant d'un front "important et très actif" qui rattrape sa position, au sud de la Tasmanie.

Autre femme engagée dans la course, Miranda Merron (Campagne de France, 23e) a de son côté passé le Cap Leeuwin à 4h38 (3h38 GMT), plus de douze jours après Charlie Dalin, qui comme son concurrent Yannick Bestaven, a lui désormais les yeux rivés sur le Cap Horn.

(Avec AFP)