"On attend 1 million de personnes ", coup d’envoi du festival Interceltique de Lorient

Il s’agit du plus grand festival mondial célébrant la culture celte.

Le festival interceltique de Lorient (FIL) commence, ce vendredi 1^er août. Pendant 10 jours, 1 million de personnes sont attendues dans le Morbihan pour cette 54^e édition. Cette année, le FIL met en avant la culture celte d’Amérique du Nord. Du Québec à la Louisiane, en passant par New-York, les cultures celtes d'outre-Atlantique seront à l'honneur, l’occasion d’en discuter avec le directeur artistique du festival, Jean-Philippe Mauras.

Alouette : Pourquoi avoir choisi comme thème l’Amérique cette année ?

Jean-Philippe Mauras : Au-delà du thème principal du festival qu’est l’interceltisme, on fait souvent un focus comme ça chaque année. Donc ça a été un pays celte pendant de nombreuses années : Irlande, Asturies, Pays de Galles, etc. Et depuis deux-trois ans, là, on commence à partir sur des thèmes qui sont un peu plus transversaux. Après avoir travaillé sur la jeunesse des pays celtes en 2024, on travaille en 2025 sur les cousins d’Amérique, plus exactement les cousins de la côte Est d’Amérique du Nord. C’est vraiment en lien avec l’interceltisme. Les pays celtes en Europe sont tous situés sur la côte Ouest de l’Europe. Au cours des derniers siècles, il y a eu beaucoup de migration vers les Etats-Unis et vers le Canada de ces différentes populations. Et, donc, l’idée, c’était de voir comment les populations irlandaises, écossaises et bretonnes qui ont migrées aux Etats-Unis ont gardé leurs cultures, leurs langues et comment ces cultures et ces langues ont évolué. On va célébrer ça cette année au Festival Interceltique de Lorient.

Il y aura donc des artistes originaires d’Amérique à l’occasion de cette édition ?

Bien sûr ! On travaille avec différents États, différentes provinces, de la Louisiane jusqu’à Terre-Neuve. Et, donc, on a différents groupes, différents artistes qui viennent de toutes ces provinces, de tous ces Etats. Il y aura une très forte représentation nord-américaine. Ça va être l’occasion de faire la fête ensemble.

Au niveau artistique, quels seront les différents temps forts du festival ?

L’édition 2025, ce sont 320 concerts proposés sur douze scènes différentes. Par rapport à ce thème des cousins d’Amérique, je pointerai le spectacle du groupe québécois Le Vent du Nord avec l’Orchestre National de Bretagne qui sera un spectacle assez extraordinaire et unique. Il y aura également une grande soirée irlando-américaine avec des groupes de Boston et de New-York, mais il reste 318 autres concerts à voir (rires). Il ne faut pas hésiter à se balader sur l’application ou sur le site Internet du festival. Il ne faut pas non plus hésiter à venir au festival, même sur une journée.

Quelles sont vos attentes cette année en termes de fréquentation ?

En 2022 et en 2023 qui étaient des éditions à dix jours, on n’était pas loin d’un million de visiteurs sur les dix jours de festival. On varie entre 90 000 et 120 000 personnes par jour. Donc on attend 1 million de personnes, plus ou moins. L’année dernière, on était sur une édition un peu particulière, du fait des Jeux olympiques. En règle générale, on a plutôt une très belle fréquentation au Festival Interceltique de Lorient. On le sent depuis la période Covid, cette envie que les gens ont de se retrouver, de passer des moments conviviaux, de venir en festival. On a une fréquentation qui va, effectivement, en augmentant. Donc on est plutôt très sereins pour cette édition 2025. On sait qu’au niveau de l’hébergement et du tourisme, ce sera quelque chose qui sera positif. La seule chose qu’on ne maîtrise pas, c’est la météo. Mais, pour le moment, les premiers jours du festival devraient plutôt bien se passer.

Vous travaillez depuis combien de temps sur cette édition 2025 ?

Préparer une édition du Festival Interceltique de Lorient, c’est 18 mois de préparation. Au lancement de cette édition 2025, moi ça fait déjà quelques semaines, quelques mois, que je travaille sur l’édition 2026. C’est une très grosse machine, mais en tout cas, c’est passionnant et on a toujours autant de plaisir. Parce que les festivaliers sont là, les festivaliers nous suivent. Donc ça nous encourage à continuer et à faire de chaque année une fête de plus en plus belle.