Maine-et-Loire : l’ex-militaire jugé pour le meurtre de sa compagne, condamné à 30 ans de prison

Publié : 10h55 par
Corentin Mathias - Journaliste

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Jugé depuis le début de la semaine devant la cour d’assises du Maine-et-Loire à Angers, pour le meurtre de sa compagne le 1er janvier 2022, Chryssler Hiro, a été condamné à 30 ans de prison.

Le Palais de justice d'Angers
Le Palais de justice d'Angers
Crédit : Archives - DR

Chryssler Hiro, cet ex-militaire âgé de 26 ans et jugé depuis le lundi 15 décembre pour le féminicide de sa petite amie le 1er janvier 2022, près de Saumur, sur la commune de Chacé, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle ce mercredi 17 décembre.

 

"Chronique d'une mort annoncée"

Le jeune homme de 26 ans, était jugé pour avoir porté onze coups de couteau au visage et sur le haut du corps de sa compagne, Éléonore Places, âgée de 27 ans et elle aussi militaire.

Le drame s’était produit alors que la victime et le condamné se trouvaient chez le frère de ce dernier pour passer le réveillon de la Saint-Sylvestre.

Chryssler Hiro comparaissait également pour violences volontaires en état d'ivresse manifeste sur son frère. Il a été reconnu coupable de ces violences.

Pour l’avocate des parents d’Éléonore Places, ce dossier est "la chronique d'une mort annoncée et un féminicide", alors que la jeune femme avait déjà été victime de violences conjugales de la part de Chryssler Hiro en juillet et octobre 2021.

 

Un parcours chaotique dans l’armée

"Les deux experts psychiatres ont relevé la dangerosité élevée de l'accusé", a fait savoir l’avocate de la marraine d’Éléonore, dans ses plaidoiries, estimant "qu'il existait un risque qu'il recommence".

Chryssler Hiro s'était engagé dans l'armée française en décembre 2017. Affecté au 2e régiment d'infanterie de marine de Champagné (Sarthe), son dossier militaire est émaillé de sanctions disciplinaires. Il a été renvoyé de l'armée.

S'il a reconnu les violences contre son frère qu'il jugeait trop proche d'Eléonore Places, il nie depuis 2023 le meurtre de cette dernière, après l'avoir pourtant reconnu en garde à vue et lors de son premier interrogatoire. "Je jure que je ne suis pas responsable de ces actes", a-t-il déclaré lundi, au premier jour de son procès.

Son avocat a assuré que son client n'était pas "un monstre froid", mais un homme "inadapté, immature". Sa peine a été assortie d'un suivi socio-judiciaire pendant huit ans et d'une obligation de soins.

 

 

 

Avec APF