Accusé d'agressions sexuelles et de viol, Nicolas Hulot dénonce des "affirmations mensongères"

24 novembre 2021 à 11h53 par Arnaud Laurenti

L'ancien ministre Nicolas Hulot, visé par de nouvelles accusations d'agression sexuelle et de viol qu'il a dévoilées mercredi et démenties, a annoncé sur BFMTV quitter "définitivement la vie publique".

Nicolas Hulot accusé de viols et d'agressions sexuelles annonce son retrait de la vie publique
Crédit : Capture écran | BFMTB

"Je vais quitter la présidence d'honneur de ma fondation, pour les protéger des salissures (...) Je quitte définitivement la vie publique parce que je suis écoeuré", a-t-il déclaré, avant la diffusion d'un documentaire télévisé donnant la parole à des femmes l'accusant "d'"agression sexuelle et de viol", des "accusations purement mensongères" selon lui.

 

L'ancien présentateur de l'émission Ushuaïa était l'invité de BFMTV, à la veille de la diffusion d'un numéro d'Envoyé Spécial dans lequel plusieurs témoignages le mettent en cause.

Selon Le Parisien, cinq femmes accusent l'ancien ministre d'agressions sexuelles, de viol et de harcèlement remontant jusqu'à 1989.

"Je quitte mon engagement, je ne m'exprimerai plus, c'est trop lourd payé", a ajouté l'ancien animateur de la télévision. "Ni de près ni de loin je n'ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères", a affirmé Nicolas Hulot. "Je n'ai jamais contraint qui que ce soit", a-t-il martelé, dénonçant un "système qui est en train de perdre la raison", avec "la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision".

 

Une plainte déjà classée sans suite

Selon Nicolas Hulot, quatre ou cinq femmes porteraient des accusations contre lui, en plus de la petite-fille de François Mitterrand dont la plainte pour viol avait déjà émergé il y a quatre ans.

En février 2018, le magazine Ebdo, qui a depuis cessé de paraître, avait publié une enquête controversée faisant état d'une plainte pour viol déposée dix ans plus tôt contre l'ex-animateur télé et classée sans suite. Était également mentionnée une rumeur de harcèlement sexuel à l'encontre d'une ancienne collaboratrice de la Fondation Nicolas Hulot qui avait elle-même démenti.

Juste avant la parution de l'article, celui qui était alors ministre de la Transition écologique et solidaire avait "pris les devants" en allant démentir sur BFMTV tout comportement inapproprié et des rumeurs "ignominieuses".

Le parquet de Saint-Malo, tout comme Nicolas Hulot, avait confirmé la plainte pour viol déposée en 2008, mais classée sans suite, les actes dénoncés qui remonteraient à 1997 étant "prescrits".

L'auteure de la plainte, qui n'était pas nommée dans Ebdo, avait alors affirmé par l'intermédiaire de ces avocats n'avoir jamais souhaité médiatiser l'affaire.

 

(avec AFP)