"Visuellement, c’est une claque" : Avatar 3, le film événement de fin d’année

Trois heures vingt pour rallumer la lumière dans les salles. Trois ans d’attente et une pression énorme sur les épaules des exploitants. Avatar 3 arrive en fin d’année, à un moment clé pour le cinéma français. En novembre 2025, les salles ont enregistré 14,12 millions d’entrées, selon le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Sur l’ensemble de l’année, 29 films seulement ont dépassé le million d’entrées, contre 35 l’an dernier. C’est dans ce contexte, qu’Avatar fait figure de locomotive.

"C’est le rendez-vous cinéma de l’année"

À La Roche-sur-Yon (Vendée), l’attente est déjà palpable. Plus de 600 billets vendus en début de semaine au Cinéville. "C’est le plus gros événement de l’année pour nous", affirme Fabien Lecureuil, directeur du Cinéville. Un espoir après une année difficile. Le cinéma yonnais enregistre 24% de baisse d’entrées par rapport à 2024. Pourtant, le souvenir d’Avatar 2 reste fort : plus de 52 000 spectateurs avaient fait le déplacement.

À La Rochelle (Charente-Maritime), même dynamique. Au CGR, plus de 3 000 billets ont déjà été réservés avant la sortie. "Avatar 3 est attendu depuis toute l’année. Les réservations fonctionnent très bien", confirme Pamela Nicoli, directrice des cinémas CGR. Certaines séances premium affichent déjà complet dès le premier jour.

"Techniquement, Avatar, c’est un autre monde"

Derrière l’écran, la préparation est hors norme. À La Roche-sur-Yon, les équipes ont reçu entre 10 et 12 versions différentes du film.

"On n’a jamais reçu autant de versions pour un seul film, explique Fabien Lecureuil. Il faut vérifier chaque salle pour proposer la version la mieux adaptée."

2D, 3D, HFR, VO, VF, niveaux de luminosité… chaque détail compte. Résultat : 6 à 7 séances par jour, malgré une durée supérieure à trois heures. Même constat à La Rochelle. Le film est projeté 10 à 12 fois sur la seule journée du mercredi, après un mois et demi de préparation. "Toutes les versions ont été testées dans toutes les salles", précise Pamela Nicoli, "visuellement c'est une claque," ajoute Fabien Lecureuil. Un défi technique rare, réservé à quelques films seulement.

Pamela Nicoli, directrice des cinémas CGR de La Rochelle - Alouette DR Romane Hocquet

Si Avatar 3 ne suffira pas à effacer une année compliquée, il pourrait relancer une dynamique. "Quand les gens reviennent une fois au cinéma, ils ont envie d’y retourner", observe Pamela Nicoli. Un film événement, pensé pour la salle. Une expérience collective, loin des plateformes. "Avatar, c’est trois heures de spectacle. Les spectateurs savent pourquoi ils viennent", affirme le directeur du Cinéville de La Roche-sur-Yon.