Beauval dévoile ses singes dorés : le directeur raconte

Publié : 6 mai 2025 à 6h12 par Laura Vergne

C'est un tournant pour le zoo français : des singes dorés venus de Chine sont visibles en France à partir de ce mercredi 7 mai. Le ZooParc de Beauval a été choisi pour les accueillir.

Singes dorés
Crédit : ZooParc de Beauval

Pour la première fois, des singes dorés venus de Chine sont visibles en France. Arrivés il y a un mois, ils vont être présentés au public ce mercredi 7 mai. Le ZooParc de Beauval a été choisi pour les accueillir. Son directeur, Rodolphe Delord, raconte au micro d'Alouette les coulisses d’une arrivée exceptionnelle.

"Ce sont des singes rarissimes, extrêmement menacés." Rodolphe Delord ne cache pas son émotion. Le directeur du parc animalier du Loir-et-Cher revient sur l’arrivée récente de trois singes dorés au sein du parc. Ces primates originaires de Chine sont considérés comme un trésor national, "peut-être encore plus précieux que les pandas géants", confie-t-il.

C’est d’ailleurs à l’occasion d’un dîner d’État entre le président chinois Xi Jinping et Emmanuel Macron que l’annonce a été faite. "J’étais présent. Tout s’est concrétisé ce soir-là. Ensuite, il a fallu aller très vite", explique-t-il.

 

Une installation sur-mesure en un temps record

À peine quelques mois ont suffi pour concevoir et construire une structure entièrement dédiée à ces singes. "J’ai dessiné les plans avec mes architectes en quelques semaines", raconte Rodolphe Delord. Deux vastes volières, un espace pédagogique et un bâtiment de nuit ont vu le jour, tous pensés pour le bien-être animal.

"Il y a beaucoup de végétation, de décors venus de Chine… Tout est fait pour qu’ils se sentent bien", précise-t-il. Même les températures sont régulées : climatisation et brumisateurs permettent de reproduire les conditions de leur habitat naturel.

 

Une espèce en danger… et un espoir

Les singes dorés vivent dans les montagnes froides de Chine, parfois jusqu’à -20 °C. "Ils n’ont pas de nez, ce qui leur évite les engelures. Leur cri est si particulier qu’on dirait un ventriloque", précise le directeur.

Comme pour les pandas géants, la Chine mène un vaste programme de conservation et de reboisement pour protéger ces espèces. "Les parents vont rester dix ans à Beauval. Les jeunes, eux, repartiront en Chine pour être réintroduits", annonce Rodolphe Delord.

 

Une mission à haute responsabilité

"C’est une grande fierté pour nous, mais aussi une immense responsabilité." À Beauval, 250 singes vivent déjà dans le parc, mais "celui-ci est totalement à part", insiste-t-il. Entre diplomatie, écologie et pédagogie, cette nouvelle étape marque un tournant pour le zoo français.