"Ça fait chaud au cœur", une édition 2025 réussie pour le festival des Vieilles Charrues

Publié : 21 juillet 2025 à 9h48 par Adrien Michaud et Elouen Rouchy

L'édition 2025 des Vieilles Charrues, qui a failli ne pas avoir lieu, mais fera date avec l'annonce des adieux à la scène du DJ Martin Solveig, se terminera sur un budget "à l'équilibre voire en positif", a indiqué le directeur du festival. Les trois derniers soirs ont même affiché complet.

La 33e édition des Vieilles Charrues à Carhaix, a rassemblé 264.000 spectateurs en quatre jours.
La 33e édition des Vieilles Charrues à Carhaix, avait rassemblé 264 000 spectateurs en quatre jours.
Crédit : Alouette DR | Elouen Rouchy

Festival pluvieux, mais festival heureux. La 33e édition des Vieilles Charrues à Carhaix, a rassemblé 264.000 spectateurs en quatre jours, dont environ 220.000 entrées payantes, a annoncé l'équipe du festival, ce dimanche 20 juillet, après trois soirs affichant complet vendredi, samedi et dimanche.

"Ça fait chaud au cœur. L'année qui vient de se dérouler nous a un peu épuisée physiquement ou moralement parce que c'est beaucoup de stress. Maintenant, avec du recul, on se dit que ça valait le coup et on savoure. On a veillé à accueillir du mieux que possible tous les artistes et les centaines de milliers de festivaliers. Donc on espère qu’ils sont heureux, satisfaits et surtout qu'ils reviendront l'année prochaine", raconte heureux Jérôme Tréhorel, le directeur de l'association qui organise le festival. La vente de billets, au départ laborieuse, a connu "une accélération fulgurante de la billetterie dans les deux dernières semaines", précise-t-il. 

Après le déficit de la précédente édition à hauteur d'un million d'euros et une fréquentation moindre, 250.000 spectateurs, c'est un soulagement pour les organisateurs : "on sera à l'équilibre voire en positif ce qui est déjà une très bonne nouvelle", a ajouté M. Tréhorel.

Cependant, cela n’a pas été simple. « On est obligé d'évoluer chaque année, de repenser les choses, même indépendamment du contexte économique. Il y a plusieurs facteurs qui s'accumulent. Les dernières années depuis la reprise, il y a la baisse du pouvoir d'achat des Français et du public donc. Et puis en parallèle de ça, on a également les coûts de production de nos événements, et des tournées qui ont augmenté de 30 à 40 %, c'est colossal. Donc ça veut dire que le point d'équilibre pour les tournées, les festivals, est beaucoup plus haut et beaucoup plus compliqué qu’avant », dépeint Jérôme Tréhorel.  

Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues
Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues
Crédit : Elouen Rouchy
Le groupe nantais, Pamela, a participé au succès de cette 33e édition.
Le groupe nantais, Pamela, a participé au succès de cette 33e édition.
Crédit : Elouen Rouchy

Contre vents et marées

Au printemps 2024, les relations entre le maire de Carhaix Christian Troadec, divers gauche, et le festival s'étaient tellement tendues que l'association organisatrice avait menacé d'annuler le festival. Pourtant, le festival breton a pu se dérouler sans accroc et sous la pluie. Dimanche soir, Ben Mazué, Zaho de Sagazan, Sex Pistols, Damso, Kompromat et Ofenbach ont clôturé quatre jours de festivités, où plus de 85 concerts se sont déroulés, pour le plus grand plaisir des artistes. «Il y a un truc en Bretagne. Ce festival, il est juste hyper chaleureux et généreux », raconte Samuel Sprent le chanteur du groupe nantais Pamela.

Et parmi les grands moments de cette 33e édition, l’annonce de la fin de carrière, samedi 19 juillet, du DJ français Martin Solveig. Il a créé la surprise en annonçant ses adieux à la scène lors d'un concert devant 70.000 personnes. Maintenant, le deuxième plus gros festival musical de France, après le Hellfest et ses 280.000 spectateurs, attend déjà la 34e édition avec impatience. Rendez-vous, du 16 au 19 juillet 2026.

Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues
Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues
Crédit : Elouen Rouchy
Samuel Sprent, chanteur du groupe Pamela
Samuel Sprent, chanteur du groupe Pamela
Crédit : Elouen Rouchy