Charline Picon : "Le défi que je me lance est encore plus grand !"
Publié : 11 septembre 2021 à 7h00 par Fabienne Lacroix
Un mois et demi après sa médaille d'argent décrochée à Tokyo, la véliplanchiste rochelaise Charline Picon fête enfin son titre de vice-championne olympique avec sa famille, ses proches, ses coéquipiers et les habitants de la Rochelle ce samedi.
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L’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour Charline Picon. A 36 ans, la Rochelaise, médaillée d’argent le 31 août dernier à Tokyo en planche à voile RS:X, pense déjà à Paris 2024. Il faudra changer de catégorie puisque le RS:X ne sera plus aux Jeux Olympiques. En attendant, la vice-championne olympique se prépare à fêter sa médaille avec les Rochelais, mais aussi avec ses proches et sa famille.
Un mois après votre médaille d’argent à Tokyo. Comment allez-vous ?
Ça va bien. Je suis très vite redescendue et la vie de famille a repris son cours. C’étaient des Jeux assez particuliers, pas de festivités sur place et pas de proches. Aujourd’hui, je n’ai pas encore vraiment fêté ma médaille, donc, j’attends impatiemment de retrouver un peu tout le monde samedi à La Rochelle.
Pas de public, pas de supporters et pas de famille… Comment avez-vous vécu ces Jeux ?
J’étais concentrée et déterminée, donc, lors de la compétition, ça n’a eu aucune incidence. De toute façon, mes proches ne seraient pas venus pendant la compétition. Ce qui était prévu, c’était qu’ils arrivent pour la finale. Ce qui m’a vraiment manqué, c’est l’émotion et le partage d’émotions. Parce que l’émotion que l’on peut avoir, nous en tant que sportif, elle vient aussi beaucoup des gens qui sont autour de nous, la famille, nos proches. Donc, sur cette partie-là, c’était un peu plus compliqué. Mais sinon, le reste de la compétition, pour moi, ça n’a pas été très différent de ce que j’ai connu. On est tellement concentré, c’est notre routine de faire hôtel, lieu d’entraînement et lieu de compétition. On est dans notre protocole et ça ne change pas beaucoup.
Vous êtes impatiente de partager enfin votre titre avec les Rochelais ?
Oui, avec les Rochelais, avec mon staff aussi car j’ai quitté Tokyo le soir même de ma médaille. Un de mes entraîneurs est rentré en même temps que moi, l’autre pas, donc, on n’a même pas pu célébrer ça tous ensemble. Pas de célébration non plus avec le staff de la fédération, ni avec mes jeunes partenaires qui se sont investis dans la préparation Donc, j’ai vraiment hâte. Il devrait y avoir pas mal de monde et ça va être chouette de pouvoir partager.
Qu’avez-vous prévu à La Rochelle samedi ?
Il y a la parade dans le vieux port organisée par la ville et le Conseil Départemental de Charente-Maritime, et puis après, la partie un peu plus festive avec mes proches.
Quels sont vos projets futurs ?
A court terme, je suis déjà repartie en muscu, parce que le projet 2024 est en train de se mettre en place. Et dans ce projet-là, il y a un petit changement de gabarit à faire, j’ai 5 kilos à prendre, donc, beaucoup de musculation. La RS:X, le support sur lequel j’ai fait les Jeux de Rio, de Londres et de Tokyo, ne sera plus aux JO. Donc si je veux aller à Paris en 2024, il faut que je trouve LE nouveau bateau qui va me convenir. Alors oui, il y a la planche à voile à Foil qui remplace la RS:X, une planche qui vole au-dessus de l’eau. Et là, le changement de gabarit est encore un peu plus radical, on est plutôt autour de + 10 kilos. Pour résumer, plus on est lourd et plus on va vite. Du coup, je pars sur un projet différent que j’annoncerai un peu plus tard car il faut quand même que je fasse quelques tests mais ça s’annonce plutôt bien. C’est tout ce que je peux dire aujourd’hui. Je suis déjà repartie sur une vision 2024 avec cet objectif-là. Ça va être un long chemin parce que le défi que je me lance est encore plus grand.
Une parade nautique sera organisée ce samedi dans le Vieux Port de La Rochelle.
(Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)