Un cold case rouvre 21 ans plus tard en Bretagne

Publié : 12h26 par
Adrien Michaud - Journaliste

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L'enquête sur la disparition de Khadidja Bengrine dans le Finistère, à Quimperlé, en 2004, se poursuit et un réquisitoire supplétif pour meurtre a été délivré, ce jeudi 4 décembre, par le parquet spécialisé dans les affaires non résolues de Nanterre.

L'enquête sur la disparition de Khadidja Bengrine, dans le Finistère, en 2004, est relancée.
L'enquête sur la disparition de Khadidja Bengrine, dans le Finistère, en 2004, est relancée.
Crédit : Envato

Plus de 24 ans plus tard, l'enquête sur la disparition de Khadidja Bengrine revient dans l’actualité. L’enquête est relancée, ce jeudi 4 décembre, par le pôle cold case de Nanterre. "Des mesures d'investigations supplémentaires ont également été requises", a ajouté le parquet sans donner plus de détails.

En juin 2023, dans le cadre de cette enquête, l'ex-compagnon de la jeune femme, un ancien légionnaire déjà en détention à ce moment-là, avait été mis en examen. Khadidja Bengrine, alors âgée de 19 ans, a disparu à l'été 2004 du logement qu'elle partageait avec le suspect à Quimperlé (Finistère).

Des investigations avaient été menées, mais le parquet de Quimper avait classé le dossier sans suite en juillet 2013, neuf ans avant que le parquet du pôle des crimes sériels ou non élucidés, dit "pôle cold cases", du parquet de Nanterre ne se saisisse de l'affaire le 26 juillet 2022.

 

L’ex-compagnon déjà condamné

Selon le parquet de Quimper, l'ex-légionnaire a été condamné en mai 2022 par la cour d'assises du Finistère à 12 ans de réclusion criminelle pour le viol de sa belle-fille et pour l'agression sexuelle d'une amie de celle-ci. Interrogé sur la disparition de son ex-compagne durant ce procès, le suspect avait assuré que la jeune femme avait disparu sans donner de nouvelles, d'après la même source.

"Ce réquisitoire supplétif et la réactivité de la juge d'instruction désormais en charge de cette affaire constituent un message d'espoir", a déclaré à l'AFP Me Caty Richard, avocate de la mère de Khadidja Bengrine. Concrètement, cet acte demande au juge d’instruction d’enquêter sur des faits nouveaux qui n’étaient pas visés à l’origine. Elle a ajouté que sa cliente attendait "depuis plus de 20 ans" que le suspect "soit renvoyé devant une cour d'assises et condamné pour avoir tué sa fille".