Plus de décès que de naissances en France : une première depuis 1945 !

Publié : 10h51 par
Tom Briot - Journaliste

Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.

Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le nombre de décès en France dépasse celui des naissances. Une rupture qui marque un véritable tournant démographique pour le pays.

Démographie
Crédit : Envato | DR

Une étude publiée ce mardi 16 décembre par l'Institut national d'études démographiques démontre qu’en 2024, la France métropolitaine a enregistré environ 629 000 naissances pour 630 000 décès. Cela signifie que la population ne se renouvelle plus naturellement.

Ce basculement est d’autant plus marquant qu’il était attendu bien plus tard. Les projections tablaient sur un croisement des courbes autour de 2035. Il est finalement intervenu près de dix ans plus tôt.

 

Une population qui augmente… sans naissances

Au 1er janvier 2025, la France compte 68,6 millions d’habitants. La population continue donc d’augmenter, mais cette croissance repose sur un autre facteur : l’immigration.

En 2024, le solde migratoire était estimé à +152 000 personnes, un chiffre qui compense presque à lui seul l’absence de croissance naturelle. Sans ces arrivées, la population française serait déjà en baisse.

 

Une chute rapide des naissances

Autre problème : la baisse des naissances est rapide. En quinze ans, leur nombre est passé d’environ 800 000 à moins de 600 000 par an. Dans le même temps, le nombre moyen d’enfants par femme est tombé à 1,6, contre plus de 2 il y a une quinzaine d’années.

Les raisons peuvent être multiples : difficultés économiques, inquiétudes face à l’avenir, au climat ou aux tensions internationales.

 

L’infertilité, un facteur aggravant

La baisse des naissances ne s’explique pas uniquement par la baisse du nombre d’enfants désirés. De nombreux couples souhaitent devenir parents mais rencontrent des difficultés. Aujourd’hui, un couple sur quatre est concerné par des problèmes d’infertilité.

Ce phénomène est renforcé par le recul de l’âge des premières grossesses. Les femmes accouchent en moyenne à 31 ans, contre 27 ans il y a quarante ans. Or, plus l’âge avance, plus les difficultés à concevoir augmentent.

En parallèle, le nombre de décès augmente mécaniquement. La génération du baby-boom, née entre 1945 et 1975, atteint désormais des âges où la mortalité progresse fortement.

Newsletter