Deux-Sèvres : l'eau "Fiée des Lois" retirée de la vente à cause d’un pesticide

16 février 2024 à 7h45 par Nicolas Mézil avec AFP

L'eau de source Fiée des Lois, embouteillée à Prahecq et vendue dans les magasins Intermarché, a été retirée du marché en raison de la présence d’un pesticide, a annoncé la direction.

Fiée des Lois
Des packs de Fiée des Lois sur les lignes de production à Prahecq.
Crédit : X | Agromousquetaires

Le communiqué est tombé ce jeudi 15 février.

"Après différentes analyses effectuées dans le département des Deux-Sèvres et sur le site de Fiée des Lois, il a été mis en évidence une non-conformité réglementaire sans risque pour la santé des consommateurs sur les eaux fabriquées par le site", écrit la direction.

"Dès identification de la problématique", l'usine d'embouteillage du groupement Les Mousquetaires a suspendu "la production des eaux provenant des sources concernées" et "par principe de précaution et en responsabilité", décidé, pour être conforme à la réglementation, de retirer de la vente l'ensemble des bouteilles d'eau de la marque "Fiée des Lois" et "Premiers prix" mises sur le marché et fabriquées sur le site de la Fiée des Lois, poursuit le texte.

Le retrait des bouteilles a été déclenché ce mercredi, précise la direction.

 

Un pesticide déjà décelé ailleurs

Selon La Nouvelle République, la contamination est due à un "pesticide de la nappe souterraine dans laquelle l'eau est prélevée", citant l'Agence Régionale de Santé. Les analyses de l'eau de source ont détecté la présence de molécules du "Chlorothalonil", dépassant "le seuil de vigilance, de qualité".

Ce fongicide interdit d'utilisation depuis 2020 et dont la recherche est systématique dans les contrôles sanitaires, avait déjà été décelé dans la nappe en septembre 2023. L'eau reste "potable" et il "n'y a pas de problème de santé ", selon l'ARS.

Ce n’est pas la première fois que l’on parle de chlorothalonil puisqu’il a déjà été retrouvé dans l’eau du robinet distribuée dans le Grand Poitiers, mais aussi à La Rochelle, ce qui avait poussé la municipalité à fermer sa quinzaine de points de captage d’eau.