Électricité : vers une "stabilité" des factures ?

Publié : 17h06 par
Tom Briot - Journaliste

Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.

Bonne nouvelle pour les ménages : le gouvernement prévoit une stabilité des factures d’électricité en 2026 et 2027, malgré la fin d’un dispositif historique de régulation des prix. La majorité des foyers ne devrait donc pas voir sa facture augmenter dans les deux prochaines années.

Assurances tarifs factures
Crédit : Envato - DR

À partir du 1er janvier 2026, le système tarifaire appelé Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) prendra fin. Pourtant, le ministère de l’Économie se veut rassurant. D’après Bercy, "les prix des factures devraient être stables au moins en 2026 et en 2027", notamment grâce aux "prix bas de l’énergie décarbonée française sur les marchés de gros".

Concrètement, "le passage au nouveau mécanisme n’aura pas d’impact" sur les tarifs réglementés de vente de l’électricité, qui concernent près de 20 millions de foyers, soit plus d’un Français sur deux.

 

La fin d'un système très avantageux ?

Depuis 2011, le dispositif Arenh obligeait EDF à vendre une partie de son électricité nucléaire à prix réduit à ses concurrents et à de gros industriels. Le prix était fixé à 42 euros le MWh, bien en dessous des prix du marché.

Ce système, jugé trop contraignant pour l’opérateur historique, disparaîtra fin 2025.

 

Un nouveau "compromis"

Pour remplacer l’Arenh, l’État a prévu un nouveau dispositif présenté comme un "garde-fou tarifaire". Selon Bercy, il s’agit d’un "compromis entre protection des consommateurs" et la nécessité de financer "le système énergétique de l’avenir, notamment le programme nucléaire pour EDF".

EDF pourra donc vendre son électricité plus librement, mais si ses revenus dépassent certains seuils, une partie sera reversée aux consommateurs.

 

Le rôle du "versement nucléaire universel"

Ce mécanisme, appelé versement nucléaire universel (VNU), vise donc à limiter les hausses de factures si les prix de l’électricité flambent. Bercy précise qu’il permettra de "diminuer la facture des consommateurs si les prix devaient dépasser" 78 euros, puis 110 euros le MWh, en prélevant l’excédent sur les recettes d’EDF.

Mais avec des prix actuels autour de 50 euros le MWh, ce système ne devrait pas s’activer dans l’immédiat.

En résumé, sauf choc majeur sur les marchés de l’énergie, les factures d’électricité devraient rester stables en 2026 et 2027 pour la majorité des ménages. 

 

Avec AFP

Newsletter