Emmanuel Macron souhaite un gouvernement "resserré" et "d'intérêt général"
Publié : 6 décembre 2024 à 8h41 par Joséphine Point avec AFP
Le chef de l'État doit recevoir ce vendredi 6 décembre les chefs des groupes parlementaires du Parti socialiste, du camp présidentiel et du parti Les Républicains. Les objectifs : la nomination d’un Premier ministre et la formation d'un nouveau gouvernement.
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Dans une allocation de dix minutes adressée aux Français ce jeudi 5 décembre, au lendemain du renversement du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron a confirmé qu'il ne démissionnera pas et qu'il nommera "un nouveau Premier ministre dans les prochains jours".
Ce futur chef du gouvernement, "je le chargerai de former un gouvernement d'intérêt général représentant toutes les forces politiques d'un arc de gouvernement qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s'engage à ne pas le censurer", a expliqué le président de la République dans une allocution aux Français.
Dans un sondage L'Opinion en direct réalisé par l'institut Elabe pour BFMTV, 66% des Français se disent quant à eux favorables à la composition d'un "gouvernement technique", composé uniquement d'experts sans étiquette partisane.
Une loi spéciale d'ici la fin de l'année
Le futur gouvernement aura une priorité : le budget. Et si un nouveau budget devra être présenté en "tout début d'année prochaine", le président a affirmé qu'une "loi spéciale sera déposée avant la mi-décembre au Parlement", un texte qui permettra "la continuité des services publics et de la vie du pays". Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024, a-t-il ajouté. Plusieurs groupes d'opposition ont déjà promis de voter ce texte.
30 mois "d'actions utiles"
Emmanuel Macron a répété son intention d'accomplir son mandat "jusqu'à son terme" en 2027, alors qu'un nombre grandissant de responsables politiques évoquent sa démission.
Sans rentrer dans le détail du programme du prochain gouvernement, le chef de l'État a néanmoins demandé un "cap clair" pour "30 mois d'actions utiles pour le pays", esquissant une feuille de route en estimant par exemple que "l'avenir" ne passerait pas par "plus d'impôts, plus de normes ou avec quelque laxisme face au narcotrafic".
Il a également reconnu que sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale en juin n'avait "pas été comprise", assumant "sa responsabilité". Cette décision, "beaucoup me l'ont reprochée et je sais, beaucoup continuent de me la reprocher. C'est un fait et c'est ma responsabilité", a-t-il affirmé.