Fermeture de deux usines Michelin : la direction promet une solution pour 100% des salariés

Publié : 6 décembre 2024 à 8h07 par Joséphine Point avec AFP

Les usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) doivent fermer leurs portes d'ici 2026.

Fermeture Michelin Cholet
Après l'annonce de la fermeture, les salariés choletais ont affiché leur mécontentement dans la rue.
Crédit : Alouette

La direction de Michelin a fait le point ce jeudi 5 décembre sur les fermetures annoncées des deux sites de Vannes et de Cholet. Elle s'engage à proposer une solution à "100% des salariés", soit 1 250 personnes, en précisant toutefois qu'actuellement 15% d'entre eux se disent prêts à travailler sur un autre site que le leur.

Le 5 novembre dernier, la direction du fabricant français, dont le siège est à Clermont-Ferrand, a annoncé la fermeture des sites de Cholet (955 salariés) et Vannes (299), en les justifiant par "l'effondrement" des ventes des pneus pour camions et camionnettes et la concurrence asiatique.

À Cholet, la dernière activité s'arrêtera "à la fin du printemps 2026" et à Vannes elle cessera "avant fin 2025", a précisé Pierre-Alexandre Anstett, directeur du personnel Michelin France.

"On s'engage à accompagner chaque salarié sans limitation de durée jusqu'à ce qu'il ait un CDI, période d'essai validée", a déclaré Alain Robbe, directeur des relations sociales de Michelin France, lors d'une conférence de presse. "Je pense que oui, on peut dire que 100% des salariés auront une solution au bout", a-t-il ajouté.

"La première des priorités pour nous est de donner la possibilité aux personnes de rester dans l'entreprise" grâce à la mobilité interne : plusieurs centaines de postes seront proposés chez Michelin en France. Pour l'heure, environ 15% des salariés en ont exprimé le souhait, selon Charles Bardon, du cabinet de reclassement Randstad.

 

Une enveloppe de 330 millions d'euros

"Nous aurons aussi des gens qui souhaiteront rester sur le bassin d'emploi qui est le leur" et cela "devrait concerner la majorité des personnes", a poursuivi Alain Robbe : "bilans professionnels, validation des acquis de l'expérience, formations, reconversion vont être des éléments concrets pour les aider à rebondir".

Le troisième type de mesure concerne les personnes en fin de carrière qui auront une retraite à taux plein au 1er janvier 2030 : environ 5 à 10% des salariés ont souhaité des informations à ce sujet, selon Charles Bardon.

Une enveloppe de 330 millions d'euros a été provisionnée pour accompagner les salariés et redynamiser les sites. Un accord de méthode, qui fixe le calendrier des négociations avec les organisations syndicales, est soumis à la signature "d'ici la fin de semaine prochaine", la première réunion de négociations étant prévue le 17 décembre, selon le directeur des relations sociales de Michelin France.