Festival de la BD : le maire d’Angoulême demande l’annulation de l’édition 2026

"Une édition 2026 ne peut pas se tenir dans de bonnes conditions" : ce constat est celui de Xavier Bonnefont, maire d’Angoulême. L’élu tenait une conférence de presse ce jeudi 20 novembre, aux côtés du président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, le président de la Charente, Jérôme Sourisseau et le préfet du département, Jérôme Harnois.

"Il nous apparaît plus que compliqué d’organiser le maintien de l’édition 2026", a déclaré l'élu. "Pas de festival sans auteurs/autrices, pas de festival sans éditeurs/éditrices. Sans eux et sans festivaliers, pas de festival et pas de subventions publiques." Un enveloppe des collectivités locales et de l'État qui représente la moitié du financement de l’événement.

La décision finale revient aux organisateurs

Le maire angoumoisin demande ainsi à l’association du FIBD (Festival International de la Bande Dessinée, dépositaire de l’événement) et à l’organisateur (la société 9ème Art+) de "tirer les conclusions que cette réalité impose". En effet, les pouvoirs publics n’étant pas les organisateurs du festival, ils n’ont pas le pouvoir de décréter l’annulation de l’événement. Seuls les organisateurs peuvent annoncer une décision définitive sur l’avenir du festival.

Le président de la région Nouvelle-Aquitaine - Alain Rousset - ne ferme toutefois pas la porte à un événement à minima à Angoulême lors de la période du festival.

"Il faut voir comment on peut - non pas sauver l’édition 2026 - mais au moins que dans les jours prévus, il y ait quelque chose qui se passe à Angoulême. Je ne sais pas quoi. Cela passe par une discussion avec le monde de l’édition." - Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine.

"Être au rendez-vous de l'édition 2027"

Lors de cette conférence de presse, les pouvoirs publics se projettent déjà vers la suite. Pour Xavier Bonnefont, "il faut être au rendez-vous de l’édition 2027", "avec un nouvel opérateur". "Revoir ce festival peut peut-être lui donner un nouveau départ, une belle réussite", confirme Alain Rousset. 

Pour rappel, l’édition 2026 du FIBD fait l’objet d’un large boycott des éditeurs. Hier, mercredi 19 novembre, le syndicat national de l’édition avait confirmé que le rendez-vous ne pouvait "plus se tenir".

Les critiques se concentrent autour de la société organisatrice actuelle - 9ème Art + - accusée de manque de transparence, supposées dérives commerciales et limogeage, en 2024, d’une salariée après son dépôt d’une plainte pour viol.