"Les Français veulent que l'on avance", le budget de la Sécu adopté, place au budget de l'État

Le scrutin s'annonçait serré, il l'a été. Le projet de loi de budget de la Sécurité sociale a été adopté à 13 voix d'écart ce mardi soir à l'Assemblée.

Une adoption saluée par le Premier ministre, Sébastien Lecornu, "après un débat exigeant, sans 49.3" et grâce à une "majorité de responsabilité" qui "montre que le compromis n’est pas un slogan". Il a remercié les députés qui soutiennent son gouvernement et ont voté le texte "parfois éloigné de leurs propres convictions".

Quel changement pour notre quotidien ?

Pour l'heure, le texte doit faire un dernier passage au Sénat, ce vendredi 12 décembre, puis il devra revenir à l'Assemblée pour un ultime feu vert.

Le projet de loi suspend jusqu'à janvier 2028 la marche vers l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. La génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois au lieu de 63 ans. Et avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.
L'application de la réforme reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage. Le texte contient également des mesures visant à mieux valoriser, au moment de la retraite, les carrières des femmes ayant eu des enfants.

L'Assemblée a également adopté une limitation de la durée des arrêts de travail : ils ne pourront excéder un mois pour une première prescription, et deux mois pour chaque renouvellement.

Aussi, le gouvernement a réussi à faire adopter une taxation exceptionnelle des complémentaires santé, à hauteur d'un milliard d'euros. Même si une partie des députés s'inquiète d'une répercussion in fine sur les assurés.

Le marathon budgétaire continue

Le projet de budget de la Sécurité sociale adopté à l'Assemblée, place au budget de l'État dès ce mercredi 10 décembre.

Sébastien Lecornu assure que "ce sera difficile", "peut-être plus encore que ces dernières semaines".

"Mais l’État d’esprit du gouvernement ne changera pas : l’intérêt général d’abord, sans céder ni à la fébrilité, ni aux agendas électoraux. Les Français en ont assez du désordre. Ils veulent que l’on avance, que l’on décide, que l’on protège".

Avec AFP