La France est-elle menacée par une guerre ? Des déclarations font réagir

Publié : 21 novembre 2025 à 11h03 par
Tom Briot - Journaliste

Tom Briot vous informe chaque jour sur alouette.fr.

La question d’un possible conflit impliquant la France est au cœur de l’actualité. Ces derniers jours, plusieurs prises de parole officielles ont suscité de vives réactions politiques et publiques. Depuis des mois, les autorités tentent d’alerter sur la nécessité de préparer le pays à d’éventuelles crises majeures.

Fabien Mandon
Le général Fabien Mandon, ce mardi 18 novembre
Crédit : capture d'écran YouTube @AMFPARIS

Depuis plusieurs mois, les craintes d’un conflit majeur dans les années à venir s’intensifient. Ce jeudi 20 novembre, le gouvernement a d’ailleurs publié une liste d’articles à se procurer pour se constituer un kit de survie en cas de guerre.

Mais c'est ce mardi 18 novembre qu'un tournant s’est produit, lorsque le chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon, a affirmé lors d'un forum organisé par l'Association des Maires de France que la France devait restaurer sa "force d'âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l'on est " et être prête à "accepter de perdre ses enfants". Une déclaration qui a immédiatement mis le feu aux poudres.

 

Une classe politique en colère

À gauche comme à droite, les réactions ont été immédiates. La France insoumise a dénoncé des propos irresponsables : "Un chef d'état-major des Armées ne devrait pas dire ça".

Louis Aliot (RN) a, lui, estimé que "Il faut être prêt à mourir pour son pays (...) en revanche, il faut que la guerre qui soit menée soit juste (...) ou que la nécessité fasse que ce soit carrément la survie de la nation qui soit en jeu".

 

"Nos enfants n'iront pas combattre et mourir en Ukraine"

Rapidement, la ministre des Armées Catherine Vautrin a regretté que les propos du général aient été "sortis de leur contexte à des fins politiciennes", rappelant qu’il est "pleinement légitime à s'exprimer sur les menaces".

Face aux inquiétudes, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a tenu à rassurer ce vendredi : "Nos enfants n'iront pas combattre et mourir en Ukraine", tout en rappelant que la France dispose "d'une armée de métier" et que le général Mandon évoquait surtout les soldats déjà déployés à travers le monde : "On ne peut pas ignorer qu'un certain nombre de ces soldats sont tombés en opérations extérieures".

Concernant le futur service militaire volontaire (SNU), Maud Bregeon affirme qu’"une réflexion est en cours" pour adapter le SNU, tout en précisant : "Nous n'en sommes pas là".

 

En Allemagne, l’alerte monte d’un cran

La France n’est pas la seule à élever la voix. En Allemagne, le ministre de la Défense Boris Pistorius a estimé cette semaine que la Russie pourrait avoir la capacité d’attaquer un pays de l’OTAN dès 2028, voire plus tôt selon certains experts.

"Certains historiens militaires pensent même que nous avons déjà connu notre dernier été de paix", a-t-il averti, dans une interview au journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.

 

Avec AFP