Hausse des carburants : un homme vient au travail à cheval !

17 mars 2022 à 13h53 par Morgan Juvin

Un habitant de Haute-Loire a décidé de venir une fois par semaine au travail avec sa jument, pour faire face à la flambée du prix des carburants.

cheval
Image d'illustration
Crédit : Pixabay

Le prix du litre d'essence s’est envolé depuis le début de la guerre en Ukraine, dépassant même la barre symbolique des 2 euros le litre dans de nombreuses stations-service du pays.

Même si les prix ont baissé ce lundi, le litre d’essence reste élevé, et c’est ce qui a motivé Louis, un habitant de Lapte, en Haute-Loire, à remplacer sa Renault Clio par un cheval, pour se rendre au travail, une fois par semaine. "En décembre, je faisais à peu près le mois avec 80 euros de gazole et là, j’ai doublé, voire plus", a expliqué à France 3 le serveur d’une brasserie situé à Yssingeaux, à une quinzaine de kilomètres de son domicile.

"J’en étais à me demander si je pouvais aller travailler, voir si ça allait être rentable, avec les dépenses qu’on a pour s’y rendre", témoigne le jeune homme de 21 ans, sachant qu'il gagne 1 200 euros par mois.

 

Une démarche écologique

En plus de faire des économies d’essence, le jeune cavalier réduit son empreinte carbone en utilisant ce moyen de locomotion. "Il y aussi une démarche écologique derrière tout ça, pour réduire notre empreinte (…) Je pense que ça peut donner des idées à des gens d’utiliser des moyens alternatifs comme le vélo, la trottinette, les rollers. Je le fais pour une raison valable. Les gens parlent beaucoup mais n’agissent pas", affirme-t-il.

 

Un trajet "domicile-travail" qui ne passe pas inaperçu

L’employé d’une brasserie s’est étonné de la bienveillance des automobilistes qu’il croise sur le chemin du travail : "Il y a des automobilistes qui se sont arrêtés pour me dire que ma démarche était top. Je ne m’attendais pas à cela". Sa jument de 7 ans baptisée "Eole" est habituée aux voitures et ne semble pas effrayée du trajet.

La jument reste attachée sur "une petite aire d’herbe, avec un seau d’eau et sa ration de granulée". Le serveur, sensible au bien-être de sa jument, "jette des coups d’œil réguliers" depuis la salle de la brasserie.

Ses collègues ont été surpris de le voir débarquer sur une monture mais félicitent la démarche. L’employé de 21 ans ne cache pas son enthousiasme à l’idée de se lever le matin pour aller travailler : "C’est vraiment chouette. Je me suis levé et j’étais beaucoup plus content d’aller au travail que d’habitude".

Seul inconvénient de ce moyen de transport : selon la météo, le trajet peut s’avérer un peu moins agréable.