Hugo Hay : « Repartir de Tokyo sans avoir fait la finale, ce serait une déception »
3 août 2021 à 7h15 par Fabienne Lacroix
Entrée en lice ce mardi aux JO de Tokyo de Hugo Hay. A 24 ans, l’athlète bressuirais va disputer les qualifications pour le 5 000 m.
Après un stage de préparation de trois semaines en Suisse, Hugo Hay s’est envolé le 22 juillet dernier pour Tokyo. Sur place, il a passé neuf jours au centre de préparation de l’équipe de France pour s’adapter au jetlag, à l’humidité et à la chaleur de la capitale nippone avant de débuter les qualifications Entretien.
Comment vous êtes-vous adapté à ces Jeux Olympiques un peu spéciaux cette année à cause des contraintes sanitaires ?
Pour préparer ces JO, on a enchaîné pas mal de réunions. On a tout un protocole comme dans beaucoup de compétitons internationales qu’on a déjà faites ces derniers mois. Mais là, c’est vrai que c’est encore plus strict, il y a des applications de traçage à télécharger, etc. Forcément, ça ne va pas être des Jeux olympiques comme d’habitude. Mais bon, c’était le prix à payer pour qu’ils soient quand même maintenus, c’est ça le plus important. On s’adapte depuis un an et demi. Il faut réussir à gérer l’avant compétition et les dix jours précédents, où on ne peut pas trop bouger de l’hôtel, ç’est compliqué mais on s’adapte.
Des JO sans spectateurs, comment allez-vous gérer ?
On commence à avoir l’habitude des compétitions sans spectateurs. Mais là, c’est vrai que ce sont quand même les Jeux olympiques. En plus, ça va être dans un grand stade. Forcément, ça va sonner un peu creux.
Ce sont vos premiers Jeux olympiques ?
Oui, ce sont mes premiers JO. J’ai eu de la chance qu’ils aient été reportés d’un an car l’année dernière ça aurait été vraiment juste pour se qualifier.
Vous faites partie des athlètes contents de ce report ?
Clairement ! Quand il y a eu l’annonce du report des Jeux Olympiques l’année dernière, je faisais partie de ceux qui étaient assez contents. Après, il fallait quand même réussir à se qualifier. Pour les jeunes athlètes comme moi, avoir un an de plus pour se préparer, c’est forcément une chance. Je m’estime vraiment chanceux par rapport à ça.
Quelles sont vos ambitions à Tokyo ?
Je vais essayer de viser la finale, c’est le gros objectif. Je pense que c’est largement possible vu les progrès que j’ai faits cette année et vu la configuration. Il va y avoir une course tactique et c’est ce que j’affectionne. Repartir de Tokyo sans avoir fait la finale, ce serait une déception.
Ces Jeux olympiques, c’est aussi pour apprendre afin de revenir encore plus fort dans trois ans pour Paris 2024 ?
C’est sûr que c’était très important pour moi de participer aux Jeux Olympiques, que ce soit cette année ou l’année dernière. Parce que c’est une étape importante dans la route de Paris 2024. Mon projet, c’est vraiment Paris 2024. J’aurais 27 ans à ce moment-là. On a construit toute ma carrière sur cet objectif-là. Prendre des points de repères à Tokyo trois ans avant, c’est vraiment très important. Même si ça ne va pas être des JO exactement pareils. L’expérience engrangée va être vraiment importante dans l’optique de 2024, arriver là-bas le mieux possible et pouvoir faire la meilleure performance possible à Paris, c’est vraiment l’objectif.
On imagine qu’il y a toute une famille, toute une région, tout un département et toute une ville derrière vous. Ça fait du bien de se sentir soutenu ?
Oui, ça fait du bien de sentir l’engouement. Parce que les Jeux Olympiques parlent vraiment à tout le monde, même à ceux qui ne sont pas vraiment trop attirés par le sport. Quand je suis rentré à Bressuire avant les Championnats de France (mi-juin), j’ai vu ça, j’ai vu les gens qui étaient assez excités, donc, ça c’est top ! Forcément, toute ma famille est à fond derrière moi, mes sponsors, toute la ville de Bressuire… La seule déception, c’est que les spectateurs ne sont pas autorisés, donc, mes parents ne pourront pas faire le déplacement. C’est pour ça que dans trois ans, je sais qu’il y aura du monde avec moi à Paris pour profiter de tout ça avec eux.