Ils avaient fait travailler du personnel le 1er mai, des boulangers vendéens relaxés

Publié : 25 avril 2025 à 16h50 par Fabienne Lacroix (avec AFP)

Ces patrons de boulangerie avaient été verbalisés pour avoir fait travailler des salariés et des apprentis le jour de la fête du travail.

Boulangerie
Crédit : illustration Envato - DR

La section vendéenne de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française se délcare soulagée après la relaxe de cinq boulangers du département qui avaient ouvert un 1er mai.

"Cinq boulangers vendéens avaient été contrôlés le 1er mai 2024 par l'inspection du travail et on leur avait reproché de faire travailler des salariés et des apprentis ce jour-là", a expliqué à l'AFP Aurélien Allaizeau, président de la fédération vendéenne.

Verbalisés, les cinq boulangers avaient fait l'objet d'un rappel à la loi, mais ils avaient refusé de le signer. Ils étaient convoqués ce vendredi au tribunal de police de La Roche-sur-Yon.

Lors de l’audience, l'avocate du syndicat "a plaidé sur le fait qu'il y a quelques mesures où l'on peut faire travailler nos salariés, comme le fait de livrer des Ehpad", a indiqué M. Allaizeau.

Le boulanger dit "avoir toujours travaillé le 1er mai et ça fait 29 ans que je suis dans le métier".

Dans une pétition sur internet, l'un des cinq boulangers, Maxime Besnier, demande d'"autoriser les boulangeries à ouvrir le 1er mai avec ses employés volontaires".

"Le 1er mai est un jour où de nombreux individus profitent des pâtisseries françaises traditionnelles. Cependant, actuellement, les régulations interdisent les boulangeries d'ouvrir ce jour avec leurs employés volontaires", indique la pétition.

Dans les entreprises de boulangerie-pâtisserie, la possibilité d'employer des salariés le 1er mai, jour de la Fête du Travail, reposait jusqu'à présent sur une position ministérielle du 23 mai 1986. Mais cette dérogation est devenue obsolète après une décision de la Cour de cassation en 2006.

Le sujet était resté dans les limbes jusqu'à un rebondissement avec des contrôles inopinés dans des boulangeries en Vendée le 1er mai 2024 par l'Inspection du travail. L'amende encourue est de 750 euros par salarié concerné, 1.500 euros quand celui-ci est mineur.