Ils disent "non" aux éoliennes en mer, 200 personnes manifestent à Roscoff

Ils sont vent debout contre un projet d’éoliennes en mer.

Sur le vieux port de Roscoff, ce jeudi 21 août, plus de 200 personnes, principalement du collectif "Non aux éoliennes en Manche Ouest" (NEMO), se sont réunies contre un futur projet éolien en mer.

D’ici 2035, le secteur Bretagne Nord-Ouest doit accueillir au large de l’île de Batz et de Roscoff 110 éoliennes de 287 mètres de hauteur. Ces constructions permettraient de couvrir les besoins électriques d’environ "un tiers de la population bretonne", selon les autorités.

Cependant, la mise en place de ce parc éolien comporte de nombreux détracteurs. "On les verra jusqu'à 40 kilomètres, et même plus par temps très clair. Donc, nous, on essaie, et on veut les éloigner des côtes, sinon c’est une catastrophe pour le paysage. Notre proposition, c’est de les mettre au-delà de ces fameux 40 kilomètres", dépeint Sébastien Geoltrain, porte-parole du collectif NEMO. Contre ce futur parc éolien de 250 km² à 16 km de l’île de Batz, 18 km de Roscoff, le collectif NEMO a aussi lancé une pétition. À ce jour, elle a déjà récolté plus de 9 700 signatures.

Pas la première manifestation

Ce rassemblement avait aussi pour but de dénoncer "les forages géotechniques qui ont débuté au nord de l’île de Batz, ajoute Sébastien Geoltrain. Ces forages destructeurs sur 25 000 hectares en mer, c'est un peu la ligne rouge à ne pas franchir."

Autre ligne de fracture pour le collectif, ce sont les risques sur la pêche. "Il y aura une emprise sur les zones de pêche. Il va falloir trouver un moyen de compensation. Je comprends que les pêcheurs soient aussi contre tout champ éolien, puisque ça joue contre eux", raconte le porte-parole. Même si sur ce point-là, de nombreuses études ont été menées. La plus récente date de juin dernier, et elle démontre que la pêche professionnelle et les parcs éoliens en mer peuvent évoluer main dans la main.

Cette manifestation n’est pas non plus un coup d’essai. Le 31 mai dernier, 300 personnes se sont aussi réunies, toujours sur le vieux port de Roscoff.