Ils ne veulent pas d’une ferme-usine

Publié : 23 juillet 2025 à 19h07 par
Thierry Matonnat - Journaliste

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En Haute-Vienne, un collectif dépose un recours devant le tribunal administratif de Limoges contre l'arrêté préfectoral autorisant le projet d'un centre d’engraissement pour 2.120 bovins sur les communes de Peyrilhac et Nieul.

Centre d'engraissement (illustration)
Crédit : Facebook | Tous contre l'engraissement intensif à Peyrilhac (capture d'écran)

Ce n’est pas une surprise, le projet « Terres de Chavaignac » ne fait pas l’unanimité auprès des habitants des communes concernées.

Dans un communiqué, hier, un collectif annonce qu’il conteste devant la justice administrative l'arrêté du 22 mai 2025 du préfet de la Haute-Vienne qui autorise le projet de « ferme-usine » porté par le groupe Carnivor (import/export de viandes) via sa filiale T’Rhéa.

Le collectif d’opposants est composé de riverains, de propriétaires de terres concernés par le projet, de 8 associations (Agir pour l’environnement, Amis de la Terre Limousin, France Nature Environnement Limousin, Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin, Ligue de Protection des Oiseaux, Saint-Junien Environnement, Sources et Rivières du Limousin, Terre de Liens Limousin) et du syndicat agricole La Confédération Paysanne…

Rappelons qu’une première mouture du projet pour l'engraissement de 3 100 bovins avait essuyé un refus en juin 2024 à l'issue d'une enquête publique qui avait reçu plus de 11 000 contributions dont 99,5% d'avis "contre".

Riverains et associations s'inquiétaient notamment de la question du traitement des eaux et des déchets de cette installation.  

Le préfet avait alors ouvert une enquête publique complémentaire du 10 au 24 février 2025.

T'Rhéa a présenté un nouveau projet avec une capacité d'accueil revue à la baisse à 2 120 bovins.

Une nouvelle version qui a reçu un avis positif mi-mars du commissaire-enquêteur, puis le feu-vert du préfet le 22 mai dernier.

Le collectif dénonce « un projet nocif » qui « fait basculer l’élevage extensif limousin dans une voie sans issue, celle de l’industrialisation ».