Incendie dans le Var : "anticipé" de dire que des mégots sont à l'origine du feu

20 août 2021 à 14h48 par Victoria Maquet Foucher

Depuis lundi, une unité spécialisée tente d’établir la cause du gigantesque incendie qui a frappé le Var. Les premiers éléments orientent vers un départ de feu proche d’une aire autoroute, mais selon le procureur de Draguignan, rien ne valide pour le moment la piste de mégots comme étant à l’origine de l’incendie.

Incendie Var - piste du mégot "anticipée"
Incendie Var - piste du mégot "anticipée"
Crédit : Capture d'écran Twitter | UIISC 7

Des mégots ont été identifiés par les enquêteurs sur l'aire d'autoroute d'où semble parti l'incendie sur la Côte d'Azur, mais il est "très anticipé" de dire qu'ils sont effectivement à l'origine du sinistre, a indiqué à l'AFP le procureur de Draguignan.

"Malgré les constatations très précises des techniciens d'investigation criminelle, dire avec certitude que ces mégots sont à l'origine du feu, c'est très anticipé, c'est une erreur", a déclaré Patrice Camberou. "Ces mégots sont une cause possible, mais pas forcément la cause", a ajouté le magistrat, qui estime nécessaire de recourir à une expertise complémentaire, en plus de celle de la gendarmerie.

 

Enquête pour homicide involontaire

Ouverte initialement pour recherche des causes de l'incendie, l'enquête en flagrance a été élargie à la qualification d'homicide involontaire depuis la découverte de deux corps dans une maison à Grimaud, un village de l'arrière-pays de Saint-Tropez. Entièrement carbonisées, les deux victimes n'ont pu être encore formellement identifiées. "Il est probable, au vu de l'ampleur de cet incendie, qu'au terme de la flagrance, le parquet ouvre une information judiciaire", a précisé M. Camberou.

Jeudi, la gendarmerie du Var a publié un appel, dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours, pour recueillir "le témoignage de personnes ayant des informations à communiquer sur les circonstances du départ du feu". "Il s'agit d'être sûr qu'on n'est pas passé à côté de quelqu'un qui aurait vu quelque chose", avait indiqué jeudi à l'AFP le procureur de Draguignan, Patrice Camberou.

Vendredi, après cinq jours de lutte acharnée des pompiers contre le pire incendie de l'année en France, le feu est "fixé" mais pas "éteint", et les secours craignent une reprise due à des conditions météo défavorables.

(Avec AFP)