Soupçonné d'être à l'origine de 7 incendies, un pompier volontaire condamné en Indre-et-Loire

Publié : 9h15 par
Joséphine Point - Journaliste - Coordinatrice des contenus web

Joséphine Point vous informe chaque jour sur alouette.fr. Elle met également en ligne les coulisses de la radio, des podcasts, des idées sorties et des jeux pour vous faire gagner toujours plus de cadeaux !

L'homme de 25 ans a été reconnu coupable d'avoir déclenché 7 feux de forêt en Indre-et-Loire entre le 31 mars et le 12 juillet, dont le plus important à Brizay avait ravagé 6 hectares. Il écope d'un an ferme qu'il purgera avec un bracelet électronique.

Incendie
Crédit : Illustration Envato - DR

Cet employé agricole, par ailleurs pompier volontaire était suspecté d'avoir allumé 7 feux au total dans le département.

Ces feux ont été qualifiés "d'assez peu importants", sauf un : celui dans la forêt de Brizay le 12 juillet 2025. L'incendie avait mobilisé près d'une centaine de pompiers pendant plusieurs heures. Deux avions bombardiers d'eau avaient aussi été dépêchés depuis Angers. 6 hectares de forêt avaient été dévastés. Les flammes étaient parties, selon les premières constatations, d'un champ de chaume, en bordure de route.

 

Plusieurs preuves contre lui

Les investigations menées par les pompiers ont révélé des coïncidences systématiques : le pompier volontaire se positionnait comme disponible sur le planning d'intervention juste avant chaque départ de feu. Il était en outre la personne qui prévenait les pompiers, étant déjà présent sur les sites des sinistres, tous localisés dans un périmètre de 500 mètres autour de son domicile. De nombreuses photos et vidéos ont par ailleurs été retrouvées dans son téléphone.

Lors de sa garde à vue, ce père de famille de 25 ans avait reconnu être à l'origine de 5 départs de feu, mais de manière involontaire, évoquant "des mégots de cigarettes" mal éteints et des mauvaises manipulations liées à son activité d'ouvrier agricole.

 

Des signes de pyromanie

L'expertise psychiatrique demandée par la Défense a reconnu que le prévenu présente des signes de pyromanie. À la barre, l'homme a contesté toute "fascination pour le feu", mettant plutôt en avant un stress accumulé, notamment par des problèmes financiers.

"Le prévenu est dans une forme de déni, de verrouillage psychique", a déclaré la procureure de la République, "il se débat pour essayer que ce ne soit pas lui [...] mais les faits sont têtus".

Le tribunal correctionnel de Tours a condamné l'homme de 25 ans à une peine aménagée d’un an sous bracelet électronique, accompagnée d’une interdiction définitive d’exercer la profession de sapeur-pompier, ainsi que d’une obligation de soin.

Newsletter