Indre-et-Loire : la grève continue chez TI Automotive, malgré quelques avancées

Publié : 26 mai 2025 à 11h02 par Laura Vergne

Un drap sur un portail. Des prénoms accrochés aux grilles et une détermination intacte. À Nazelles-Négron, les salariés ne lâchent rien.

Grève Ti Automotive
Grève Ti Automotive - Photo des syndicats

À Nazelles-Négron, en Indre-et-Loire, la grève se poursuit chez TI Automotive. Malgré des discussions engagées avec la direction sur le reclassement, les salariés estiment que les avancées ne suffisent pas. L’usine, vouée à la fermeture, emporte avec elle 156 emplois.

"Gaëlle 1989, Thierry 35 ans..." Accrochés aux grilles, des t-shirts bleus portent les prénoms et l’ancienneté des salariés. Un drap blanc affiche, au feutre noir, un simple mot : "en grève". Ce lundi 26 mai, une trentaine de personnes sont de nouveau rassemblées devant le site de TI Automotive à Nazelles-Négron, pour une énième journée de négociations avec la direction. 

 

 

Une grève qui s’installe

Depuis l’annonce de la fermeture de l’usine, les salariés multiplient les actions. La direction a confirmé en mars la suppression de 130 postes sur les 156 que compte le site. Seuls 26 postes seraient transférés vers d’autres sites en France. En cause : la baisse de compétitivité, dans un contexte de déclin de la production automobile en Europe.

L’usine, implantée depuis 1969 en Touraine, produit des systèmes de gestion de carburant pour les véhicules. Elle fonctionne aujourd’hui à peine aux deux tiers de sa capacité.

 

Des avancées… mais pas pour tous

Une nouvelle réunion de négociation est prévue ce lundi 26 mai. Le dialogue a permis des progrès, notamment sur le reclassement. Mais pas suffisamment aux yeux des grévistes.

"Nous avons avancé sur certains sujets comme le reclassement interne comme externe sur des sommes, mais pas encore assez pour l'ensemble des salariés. Nous continuons la grève", confie Frédéric Debrincat, délégué syndical FO (Force Ouvrière) pour l’intersyndicale.

 

 

Un avenir incertain pour les salariés

Un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) est en cours de négociation. Sur le parking, les salariés espèrent davantage que des promesses. Ils veulent des garanties, des solutions concrètes et que les années passées à faire vivre l’usine ne partent pas en fumée.