Le prédateur sexuel agace la cour à son procès

Un sérial violeur

C’est un vrai "sérial violeur" qui est jugé cette semaine par la cour criminelle de la Corrèze. Michel Cortet, un garagiste de 47 ans, est accusé de faits de viols et d’agressions sexuelles sur une dizaine de victimes dont certaines étaient mineures, avec des soupçons de soumission chimique. 

Audience publique

Dès le début de l’audience, Me Christine Marche, l’avocate de deux jeunes femmes abusées sexuellement alors qu'elles avaient 14 et 16 ans a précisé "Nous avons fait le choix que le débat soit public pour que le peuple français soit au courant"…

Un accusé mutique

Lors de sa première journée de procès, l’accusé est resté distant semblant peu concerné par le rappel des faits restant mutique aux accusations dont il fait l’objet.

Sur la dizaine de plaignantes dans ce dossier, 5 étaient présentes sur les bancs des parties civiles mais ont changé de place au fil de la journée pour ne plus faire face à l'accusé qui comparaît pour des faits commis entre 2009 et 2022 à Tulle et dans les Pyrénées-Orientales.

Un manipulateur

Décrit par les experts psychiatres comme "manipulateur", l'homme aux cheveux grisonnants ramenés en une fine tresse à l'arrière du crâne n'a pas répondu aux questions de la cour sur sa personnalité. "C'est peut-être mal perçu, mais c'est de l'autodéfense", a-t-il lancé.

Un comportement agaçant

"Monsieur, il y a cinq victimes présentes et je n'ai rien entendu", l'a interpellé un avocat des parties civiles, auquel il a répondu, abruptement : "On démontrera qu'il y a des personnes pour qui je regrette. Et d'autres qui devraient assumer leur comportement".

"Vous agacez, Monsieur Cortet. Et quand on est agacé, on n'a pas envie d'écouter. Je vous demande de faire un effort", a même tenté son propre avocat, Me Gérald Brivet-Galaup.

Une agression sexuelle sur une fillette

Ce garagiste, fils d'un chauffeur routier et d'une mère au foyer, habitait à Tulle au moment où les premiers faits ont été dénoncés en septembre 2022, avec le signalement du père d'une fillette de 6 ans disant avoir subi des attouchements lors d'un week-end avec sa mère chez le mis en cause.

Des films et un système de captation

A son domicile, les policiers ont saisi de nombreux supports numériques et trouvé plusieurs caméras, notamment dans la chambre. Sur les images, l'accusé est en train d'abuser de nombreuses victimes - pour beaucoup issues de milieux sociaux très fragiles selon l'enquête - dans son logement ou à l'arrière de sa fourgonnette.

Le procès doit durer jusqu’à vendredi, l’accusé encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

Avec AFP