Le stade des Girondins de Bordeaux va changer de nom

Construit en 2015 pour suppléer le Stade Chaban-Delmas, le Matmut Atlantique est en contrat de naming avec l'assureur mutualiste. Ce contrat prendra fin à la fin de l'été 2025.

La pratique est courante et récente dans le football français. D'autres stades portent des noms de marque et d'entreprise (Groupama Stadium à Lyon, Orange Vélodrome à Marseille, l'Allianz Riviera à Nice, la Décathlon Arena à Lille). 

Il y en aura un de moins, car Matmut a annoncé qu'il ne reconduirait pas le contrat de naming du stade bordelais, qui doit prendre fin à la fin de l'été 2025.

L'assureur justifie ce non-renouvellement de contrat par "l'absence d'une visibilité conséquente récurrente", qui n'a "pas permis de bâtir un projet de nouvel accord satisfaisant". 

Rétrogradé en Nationale 2 et placé en redressement judiciaire, le Matmut Atlantique a perdu sas affluences de gala, qu'il pouvait y avoir en Ligue 1 chaque week-end. 

Mais depuis cette rétrogradation, administrative, aucun club professionnel ne réside dans l'enceinte. Les Girondins de Bordeaux y jouent eux, ponctuellement. 

Le contrat de naming rapportait environ deux millions d'euros par an à la métropole de Bordeaux, propriétaire du stade. 

Un gouffre financier

Le loyer versé par les Girondins de Bordeaux, placés en redressement judiciaire, était placé en septembre dernier, de 4,5 millions d'euros par an, à quelques dizaines de milliers d'euros de frais techniques par match. 

Avec ses 42 000 places, le stade a été construit dans une enveloppe de 310 millions d'euros, dans le cadre d'un partenariat public privé.

La métropole de Bordeaux doit en assurer le remboursement jusqu'en 2045.