Loire-Atlantique : "le terrain de jeu c'est la maison" pour les skippers Sébastien Rogues et Matthieu Perraut

Publié : 26 mai 2025 à 10h21 par Elouen ROUCHY

Les deux skippers sont les seuls de Loire-Atlantique engagés dans la catégorie Ocean Fifty.

Ocean Fifty de l'écurie Inter Invest - Alouette DR
Crédit : Ocean Fifty de l'écurie Inter Invest - Alouette DR

Le Baulois Sébastien Rogues et le Pornichétin Matthieu Perraut se sont associés cette année au sein d'une même écurie. Basée à Pornichet, il s'agit de la seule de Loire-Atlantique engagée en Ocean Fifty, cet imposant trimaran de 15 mètres de long et de large et de 25 mètres de haut.

"L'union fait la force", rappellent au micro Alouette les skippers Sébastien Rogues et Matthieu Perraut. C'est une des raisons pour laquelle ils se sont associés au sein de l'Inter Invest Sailor Team. La mutualisation des équipes leur permettra de se partager les courses inshore et offshore tout au long de la saison, tout en restant très compétitif. Avec de beaux objectifs, comme la transat Café l'Or (anciennement Jacques-Vabre) en octobre prochain. 

 

"C'est là que je vis et qu'on a envie de vivre"


Matthieu Perraut (à gauche) et Sébastien Rogues - Crédit : Alouette DR

Par habitude ou presque, les skippers et leurs écuries ont plutôt tendance à s'installer à Lorient. Car c'est là que tout se passe. Mais les deux skippers ont fait le choix de rester à Pornichet. "On nous demande souvent 'Pourquoi vous êtes là ?', 'Pourquoi vous avez basé votre projet à Pornichet ?', explique Matthieu Perraut. La réponse est simple, c'est parce que c'est là que j'habite ! C'est là que je vis et qu'on a envie de vivre. Sébastien, ça fait 15 ans qu'il est à La Baule, et moi à Pornichet. On est voisin et on a une vie super épanouie là où on est. En plus, la baie est incroyable pour naviguer, on a un port en eau profonde, on peut sortir tout le temps, toute l'année, même quand il y a du vent. Par contre (l'Ocean Fifty) c'est un bateau qui va vite, on change assez vite de département. Donc on bouge beaucoup, dès lors qu'on fait un petit entraînement de 24h on va assez loin, c'est un bateau rapide. Mais le terrain de jeu c'est quand même la maison, pour commencer."

Le skippeur Matthieu Perraut, au micro d'Alouette

L'Ocean Fifty, un bateau exigeant

L'Ocean Fifty ne fait pas partie des navires les plus imposants comme l'Ultime, la catégorie reine des trimarans. Mais le navire n'en reste pas moins exigeant, nous rappelle Matthieu : "C'est un bateau qui peut faire des vitesses autour des 30 nœuds (plus de 55km/h) quand ça va vite. Mais ce sont des bateaux qui ont la particularité de pouvoir chavirer, comme tous les multicoques. On n'a pas de quille, on n'a pas de lest en plomb qui nous empêche de nous mettre à l'envers. Naviguer en multicoque, on sait qu'on a un risque de chavirer. Lorsqu'on performe, on est un maximum des performances du bateau, et donc on a une vigilance qui est vraiment de tous les instants. Dès lors qu'il y a un peu de vent et que le bateau est en surpuissance, ça peut arriver très vite."

Matthieu Perraut, au micro d'Alouette
Ocean Fifty de l'écurie Inter Invest - Alouette DR
Crédit : Ocean Fifty de l'écurie Inter Invest - Alouette DR