Loire-Atlantique : un homme jugé pour avoir maquillé le meurtre de sa femme en suicide

Publié : 11h03 par
Elouen Rouchy - Journaliste

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L'homme de 39 ans, habitant de La Turballe, doit être jugé à partir de ce vendredi 5 décembre par la cour d'assises de Nantes. Il est accusé d'avoir tué sa femme et maquillé son meurtre en suicide. 

Pour avoir maquillé meutre de sa femme en suicide, un individu est jugé du 5 au 10 décembre à Nantes

Les faits remontent à la nuit du 7 au 8 octobre 2022. Saïd Belebbas appelle les secours le 8, à 6h du matin, pour signaler le suicide par pendaison de sa femme, Amélie Thomas. Rapidement, les enquêteurs émettent des doutes quant à la version de l'ex-conjoint. Des traces de sang et d'ADN sont retrouvés à plusieurs endroits de la maison, notamment sur la ceinture du peignoir de la victime, retrouvée nouée autour de son cou. L'individu est placé en garde à vue et une enquête pour meurtre sur conjoint est ouverte

 

Des faits niés

Entendu par les enquêteurs, l'homme de 39 ans, soudeur, nie ce qu'on lui reproche. Il maintient la thèse du suicide et évoque la dépression qu'aurait vécue la victime à cause de son travail. Selon lui, elle aurait évoqué sa volonté de mettre fin à ses jours à ses enfants, ce que réfutent les proches d'Amélie. 

 

"Il pète les plombs [...] Ça va mal finir"

Des messages ont été retrouvés dans le téléphone de la mère d'Amélie. Elle se disait inquiète, car son mari avait découvert qu'elle comptait quitter le domicile conjugal pour s'installer à Saint-Nazaire. "Il pète les plombs [...] Ça va mal finir". Mais les enquêteurs n'ont jamais remis la main sur le téléphone de la victime, ni celui de l'accusé et de l'un de ses proches. Car le frère de Saïd est également poursuivi pour avoir dissimulé des preuves.

L'accusé est jugé à partir de ce vendredi 5 décembre et jusqu'au mercredi 10 par la cour d'assises de Nantes.