"C'est une terrible nouvelle" : la marque Brandt placée en liquidation judiciaire

Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, a réagi auprès de l’AFP, décrivant "une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l’industrie française", évoquant même un "traumatisme" pour les quelque 700 emplois supprimés.

"On ne comprend pas, les soutiens étaient là, une mobilisation sans précédent avait été faite par les pouvoirs publics", a dit M. Bonneau. C'est un "traumatisme" à "la veille de Noël", a-t-il ajouté, précisant qu'il se rendrait aux côtés des salariés de l'usine située près d'Orléans dans la journée.

Une dernière chance qui n’a pas suffi

Avant cette décision, un ultime espoir subsistait grâce à un projet de Scop, soutenu par le groupe Revive, qui aurait permis de maintenir environ 370 emplois.

Une initiative appuyée par les pouvoirs publics et par une majorité de salariés. Lors de son audition au Sénat, le ministre de l’Économie Roland Lescure déclarait : "Quand on a une entreprise industrielle qui est chère au cœur des Français, on doit tout faire pour essayer de la garder chez nous."

Mais malgré cela, la relance nécessitait entre 20 et 25 millions d’euros, un seuil impossible à atteindre sans l’appui des banques, que le gouvernement avait pourtant exhortées à "jouer le jeu".

Des salariés plongés dans l’incertitude

Depuis le placement en redressement judiciaire début octobre, l’inquiétude grandissait parmi les équipes, et les sites de Vendôme et Orléans tournaient quasiment à l’arrêt.

Un salarié, agent logistique depuis dix ans, décrivait récemment "une situation très difficile" dans l’une des usines proches d’Orléans.

Un secteur fragilisé par la crise de l’immobilier

La baisse des ventes d’appareils ménagers, –3,9 % l’an dernier, s’explique en grande partie par le ralentissement du marché immobilier.

Selon les organisations professionnelles, l’achat d’électroménager est souvent associé à une acquisition de logement ou à un déménagement : deux secteurs fortement touchés depuis 2023.

Avec cette décision, le fabricant des produits Brandt disparaît, tout comme les trois autres marques françaises d'électroménager Vedette, Sauter et De Dietrich.

Avec AFP