Médias : effet boule de neige autour d’un garagiste vendéen

16 mars 2022 à 17h07 par Denis LE BARS

Jérémy Godet, garagiste-pompiste de Bazoges-en-Paillers a bénéficié en quelques jours d’un emballement médiatique, avec en toile de fond le prix du carburant.

Jérémy Godet devant son établissement
Jérémy Godet devant son établissement
Crédit : Alouette|DLB

On se souvient de l’effet boule de neige médiatique dont un chef d’entreprise vendéen, Jean-Yves Glumineau, a été l’objet le mois dernier, avec sa prime de 2.680.000 euros versés à ses salariés à l’occasion de son départ en retraite. A quinze kilomètres de Treize-Septiers, la garagiste de Bazoges-en-Paillers a fait l’objet du même emballement avec les médias parisiens. Ça commence par un article dans la presse locale, ça finit à la télévision. Mais, loin de prendre la grosse tête, notre interlocuteur a su dire non à certaines sollicitations.

 Pouvez-vous raconter la façon dont tout cela s’est passé ?

Ça a commencé par un article de Ouest-France. Ensuite, ça a été relayé un peu sur les réseaux sociaux. Il est passé sur Google Actualité aussi. A travers ça, on a eu une demande d’Envoyé Spécial. France 2 nous a fait une demande qu’on a dû décliner parce que c’était sur trois jours. Pour nous, ce n’était pas gérable. Ensuite, on a eu une journaliste du Monde qui nous a contactés; et donc là, j’ai préféré la presse écrite même si c’est un journal qu’on ne lit pas ici. Le Monde, c’est quand même quelque chose de connu, ça ne se refuse pas. Donc, elle est venue une journée avec un photographe Parisien et ça nous a permis d’échanger, de parler avec mes parents, ça nous a permis de voir beaucoup de choses. C’était très bien, le photographe a pris 200 photos pour 3 photos finalement sur l’article. La parution a eu lieu deux semaines après.

Entre temps, il y a eu la guerre en Ukraine avec la flambée des prix. À la suite de l’article du Monde, on a aussi été contacté par Quotidien et par Capital qui est passé demain soir (Quotidien cette semaine). TF1 nous a contactés aussi, mais cette fois on a refusé parce qu’à la fin c’est répétitif, on dit toujours les mêmes choses. On est contents d’une certaine façon qu’on s’intéresse à nous mais on n’a pas que ça à faire. Il y a le boulot et puis on sait que c’est éphémère, donc la vie va reprendre son cours.

Vous avez enregistrés de nombreuses réactions ?

Oui, les échos sont énormes ! Je ne pensais pas que ça allait être comme ça. Avec l’article de Ouest-France, on a eu quand même des échos mais c’était encore plus fort avec le passage dans Capital, où là oui, ça a complètement explosé. Beaucoup de messages d’encouragement et beaucoup de messages positifs. Finalement, c’était une bonne expérience. On retient du positif.

En quoi c’est positif ?

Déjà d’une, ça fait parler de la station et du garage. On fête cette année nos 70 ans, donc, j’aurais préféré qu’on parle du garage à cette occasion. C’est plutôt pour le prix du carburant. Mais ce n’est pas grave, on prend quand même et c’est du bonus ».

Jérémy Godet ajoute par ailleurs avoir eu l’occasion de parler politique, et de l’élection présidentielle dans l’émission Quotidien sur TMC. « J’aime donner mon opinion » dit-il. «Je ne sais pas, peut-être que ça me servira un jour pour faire autre chose »…

(entretien retranscrit par Mikaël Le Gac)