Mobilisation contre une agression raciste présumée à Royère-de-Vassivière

Publié : 26 août 2025 à 12h08 par
Joséphine Point - Journaliste - Coordinatrice des contenus web

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Un rassemblement de soutien aux victimes présumées d’une agression raciste de jeunes survenue dans la nuit du 15 aout au 16 aout dernier à l’issue de la fête du village de Royère de Vassivière, a réuni près de 300 personnes.

Rassemblement à Royère-de-Vassivière le 25 août 2025
Crédit : Facebook | Serge Quadruppani (capture d'écran)

De nombreuses personnes venues du plateau de Millevaches et des environs se sont retrouvées ce lundi 25 août en fin d’après-midi, place de la Mayade, dans la petite commune creusoise de Royère-de-Vassivière, après ce qui est présenté comme "une agression raciste" par les victimes.

"Dans nos villages pas de racisme pas de violence", pouvait-on lire sur une des banderoles déployées ce lundi après-midi.

 

Les faits

Dans la nuit du 15 au 16 août dernier, plusieurs personnes assurent avoir été prises pour cibles par un conseiller municipal et par un responsable d'association locale de chasseurs, vers 1h30, à la buvette lors des festivités du 15 août à Royère-de-Vassivière.

Selon Me Coline Bouillon, qui défend plusieurs victimes présumées, l'agression a débuté par des injures "à caractère raciste" à l'égard d'un jeune homme, seule personne noire de ce groupe d'amis. "Quand les amis ont essayé de calmer les agresseurs ou d'aider leur ami qui se faisait agresser pour des raisons racistes, ils se sont tour à tour fait injurier, frapper, étrangler, pousser au sol et une personne a perdu connaissance", a accusé l'avocate.

Les plaignants dénoncent aussi une "chasse à l'homme" lorsqu'ils ont tenté de quitter les lieux et ont été suivis par "un pick-up blanc" dont les occupants auraient proféré des menaces à l'égard de la personne noire.

Les mis en cause reconnaissent pour leur part une altercation sur fond d'alcool mais nient toute intention raciste, selon le quotidien régional La Montagne.

"Non, ce n'était pas une bagarre entre personnes alcoolisées", a répondu ce lundi 25 août le jeune homme noir, témoignant auprès de la presse sous couvert d'anonymat. "Nous avons vécu un tabassage en bande organisée, sous fond d'injures à caractère racial et notre seule réponse était la fuite."

 

Une enquête en cours

Selon Me Bouillon, cinq plaintes ont été déposées notamment pour "violence en réunion", "en état d'ivresse" et "à caractère raciste", et "pour injure publique et provocation à la violence et à la haine à caractère raciste". Deux plaintes supplémentaires devraient également être déposées selon l’avocate qui s’est exprimée lors de ce rassemblement de soutien.

Le parquet de Guéret a confirmé ce lundi à l'AFP une "enquête en cours" sans communiquer davantage d'éléments.

 

 

 

Avec AFP