1000 euros requis contre 19 opposants à #NDDL à Nantes

24 février 2016 à 16h11 par Rédaction Alouette

ALOUETTE

Des amendes de 1.000 euros ont �t� requises mercredi � Nantes � l'encontre de 19 opposants au projet d'a�roport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), jug�s pour avoir entrav� la circulation lors d'une op�ration escargot le 12 janvier sur le p�riph�rique nantais.

Cette "action concert�e" et "revendiqu�e" �tait bien "une op�ration de blocage", � 07H30 du matin, avec des v�hicules circulant "� 10 ou 20 km/h" sur deux voies, a estim� le repr�sentant du minist�re public, Thierry Rolland, qui a demand� une peine de 100 jours-amende � 10 euros pour chacun des pr�venus, poursuivis devant le tribunal correctionnel pour "entrave � la circulation", un d�lit passible de deux ans d'emprisonnement et de 4.500 euros d'amende.

Si elle est prononc�e, une peine de jours-amende implique que le ou la condamn�(e) voit cette peine transform�e en emprisonnement pour une dur�e correspondant au nombre de jours-amende non acquitt�s.

Les 19 pr�venus, �g�s de 23 � 61 ans, comparaissent pour avoir circul� le 12 janvier � une vitesse extr�mement r�duite � une heure de forte affluence, en groupe et en diff�rents points du p�riph�rique, � la veille d'une audience devant statuer sur l'expulsion de onze familles et quatre exploitants agricoles "historiques", vivant sur le futur p�rim�tre de l'a�roport.

Cette op�ration escargot, organis�e trois jours apr�s le blocage du p�riph�rique de Nantespar les opposants � l'a�roport, qui avait n�cessit� l'intervention des forces de l'ordre pour d�loger des manifestants qui avaient refus� de quitter les lieux, avait eu des r�percussions assez limit�es sur le trafic, traditionnellement dense le matin.

Il avait �t� d�cid� par les autorit�s de ne pas permettre cette op�ration escargot et d'interpeller les conducteurs et de proc�der � la mise en fourri�re des v�hicules, a rappel� le pr�sident du tribunal, Bruno Sansen, � l'ouverture des d�bats.

Dix-neuf personnes avaient �t� interpell�es et plac�es en garde � vue, puis remises en libert� dans la journ�e, et leurs v�hicules avaient �t� saisis et mis en fourri�re.

Les pr�venus ont tour � tour expliqu� � la barre qu'ils avaient volontairement particip� � cette mobilisation, et �voqu� les "difficult�s occasionn�es" par l'immobilisation de leur voiture, depuis six semaines.

Une centaine de personnes, accompagn�es de trois tracteurs, se sont rassembl�es dans le calme pendant l'audience devant le palais de justice, sous haute surveillance polici�re.

L'avocat de huit des pr�venus, St�phane Vall�e, a d�nonc� avant l'audience une "diff�rence de traitement" entre les participants � cette op�ration escargot et celles men�es par les chauffeurs de taxis ou les agriculteurs. "Il y a une volont� tr�s nette de vouloir p�naliser le mouvement anti-a�roport, �a ne fait pas de doute", a-t-il estim�.

Le jugement sera probablement rendu dans la soir�e.