12 ans de réclusion aux assises de Nantes pour un homme jugé pour avoir tué un cambrioleur

15 décembre 2017 à 15h24 par Rédaction Alouette

<p><span style="color:#000000"><span style="font-size:14px"><span style="font-family:arial,helvetica,sans-serif">Les faits ont eu lieu une nuit d'août 2014 dans une propriété de Joué-sur-Erdre</span></span></span></p>

ALOUETTE

Un homme de 62 ans a �t� condamn� vendredi par la cour d'assises de Loire-Atlantique � douze ans de r�clusion criminelle pour le meurtre, d'une balle dans le dos, d'un jeune homme de 19 ans qui tentait de le cambrioler, � Jou�-sur-Erdre, en ao�t 2014.

Les jur�s ont suivi l'avocat g�n�ral, Olivier Bonhomme, qui avait demand� une "sanction dissuasive" mais tenant compte de l'�ge et du peu de risque de r�cidive de l'accus�, Philippe Fourny, qui encourait 30 ans de r�clusion.

La cour a assorti cette condamnation d'une interdiction pour l'accus� de porter ou de d�tenir une arme pendant quinze ans.

Le 9 ao�t 2014, vers 05H00, cet homme "solitaire, r�serv�, irascible" avait �t� r�veill� par du bruit dans la cour de sa ferme isol�e.

Il �tait sorti de son domicile en robe de chambre et en pantoufles, muni de sa carabine charg�e, et avait surpris deux jeunes de 19 ans, non arm�s, venus pour lui voler un compresseur.

Il avait alors tir�, touchant mortellement dans le dos la victime, tandis que son ami r�ussissait � s'enfuir.

L'accus� avait lui-m�me appel� les gendarmes et dit tout au long de l'enqu�te et lors de son proc�s qu'il "ne voulait pas tuer". "C'est un geste qui a tragiquement enlev� une vie, une jeune vie enlev�e par la peur d'un vieil homme", a plaid� son avocate, C�cile de Oliveira.

Pour l'accusation, ce jour l�, � l'aube, "ce qui va le saisir, c'est la col�re, pas la peur".

"M. Fourny est d�j� dans un �tat de rancoeur, de ressentiment. Il s'estime victime de vols � r�p�tition et pour lui, les gendarmes ne font rien. Il rumine depuis longtemps contre les manouches, les voleurs. (...) Le jour du drame, il est mentalement pr�t � faire justice, � punir. Il sort, s�r de lui, d�cid', a soulign� l'avocat g�n�ral dans ses r�quisitions.

Plac� � l'isolement plusieurs mois pendant sa d�tention provisoire, Philippe Fourny avait b�n�fici� d'un placement sous contr�le judiciaire strict, avec un bracelet �lectronique, dans une abbaye, en attendant son proc�s.