Affaire Jonathan : Un mandat d’arrêt délivré contre le tueur en série allemand

9 octobre 2019 à 16h20 par Clovis Canivenc

Le juge d’instruction en charge de l’enquête sur la mort de Jonathan Coulom, enlevé à Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) en 2004, a lancé un mandat d’arrêt européen contre Martin Ney, tueur en série allemand.

ALOUETTE
L'affaire Jonathan pourrait livrer son dénouement, quinze ans après la disparition du petit garçon.
Crédit : Archives

L’affaire Jonathan va peut-être délivrer son verdict. Quinze ans après la disparition du jeune Jonathan Coulom, dans un centre de vacances de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) en avril 2004, le juge d’instruction en charge de l’enquête a lancé un mandat d’arrêt européen contre Martin Ney, tueur en série allemand.

Des confessions à son codétenu

Le suspect est actuellement incarcéré en Allemagne après avoir avoué le meurtre de trois garçons allemands dans les années 1990, ainsi que plusieurs agressions sexuelles. Condamné à la prison à perpétuité en 2012, il avait nié être l’auteur des faits sur Jonathan Coulom, dans un premier temps. Et ce, malgré des similitudes dans le mode opératoire.

Des similitudes qui avaient déjà été évoquées quelques jours après la disparition du jeune garçon par les enquêteurs allemands. Un témoin avait également affirmé avoir vu une berline, immatriculée avec des plaques allemandes, stationnée près du centre de vacances de Saint-Brévin, la nuit de la disparition. Le corps de Jonathan avait finalement été découvert, en mai 2004, nu, ligoté et lesté d’un parpaing dans un étant à Guérande, à une trentaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement.

La piste menant au tueur allemand n’avait pas pu être démontrée à l’époque, mais n’a jamais été abandonnée par les enquêteurs. Et lorsqu’en 2018, Martin Ney fait des confidences à son codétenu, que seuls les enquêteurs connaissaient, l’étau se resserre autour du suspect allemand. Un appel à témoin avait été lancé peu de temps après pour tenter de vérifier ses dires. Et comme le révèlent conjointement Ouest-France et Presse-Océan, le juge nantais Stéphane Lorentz a donc délivré un mandat d’arrêt européen contre Martin Ney. Il espère ainsi que les autorités allemandes remettront le tueur en série à la France au début de l’année 2020, en vue de sa mise en examen.