Affaire Le Scouarnec : une réunion entre victimes dans le Morbihan

Publié : 20 décembre 2019 à 5h55 par Marie PIRIOU

Près de Lorient, à Ploemeur, la procureure et les enquêteurs réunissent aujourd’hui les 250 victimes potentielles de Joël Le Scouarnec, ce chirurgien à la retraite suspecté de viols et d’agressions sexuelles sur des patients mineurs.

ALOUETTE
La réunion qui rassemblera aujourd'hui des victimes présumées du chirurgien se déroulera à huis clos

Une réunion à huis clos avec les 250 victimes potentielles du chirurgien à la retraite Joël Le Scouarnec, suspecté de viols et agressions sexuelles sur des patients mineurs durant près de 30 ans de carrière, se tiendra ce vendredi près de Lorient, à Ploemeur.

Cette réunion, "purement informative à destination des victimes potentielles du dossier doit être un moment d'échange entre le procureur, les enquêteurs et les victimes et elle est et doit rester strictement privative", a précisé la procureure de la République de Lorient Laureline Peyrefitte à l'AFP. "C'est pourquoi la presse n'y est pas conviée, et qu'il est prévu un point presse" à l'issue au palais de justice, à 13H30. "Ces deux moments doivent être parfaitement dissociés et afin de préserver la protection de l'anonymat des victimes, qui en ont fait la demande expresse, je remercie les médias de respecter la volonté de ces dernières et de ne pas interférer dans ce déroulement", a ajouté Mme Peyrefitte.

Joël Le Scouarnec a écumé le Grand Ouest

Joël Le Scouarnec, un ancien chirurgien de 68 ans, est incarcéré depuis sa mise en examen il y a deux ans et devra répondre du 13 au 17 mars devant la cour d'assises de la Charente-Maritime à Saintes, d'accusations de viols et d'agressions sexuelles sur quatre victimes, mineures à l'époque des faits. Ces faits, qu'il reconnaît partiellement, remontent aux années 1989 à 2017. Durant cette période, le chirurgien a travaillé en Touraine, à Loches (Indre-et-Loire), en Bretagne, à Vannes et Lorient (Morbihan) mais aussi dans le Finistère et en Charente-Maritime, à l'hôpital de Jonzac, lieu de son dernier domicile.

Mais les enquêteurs ont découvert en 2017 à son domicile de mystérieux carnets comprenant des noms d'enfants. Les gendarmes ont pu identifier 250 potentielles victimes et 184 ont souhaité déposer plainte. Dans le Morbihan 100 faits potentiels ont été répertoriés et 23 autres dans le Finistère.

(Avec AFP)