Airbus : un millier d'emploi supprimés à Nantes, Saint-Nazaire et Rochefort

2 juillet 2020 à 12h10 par Arnaud Laurenti

Le plan social annoncé par la direction d'Airbus prévoit un peu plus d'un millier de suppressions de postes à Nantes et Saint-Nazaire selon les syndicats. D'autres emplois sont menacés à Rochefort.

ALOUETTE
Crédit : Archives

Les salariés ont appris la nouvelle en fin de matinée, lors d'assemblées générales organisées sur les différents sites de l'avionneur.

Pour la production, 386 postes seraient ainsi visés à Saint-Nazaire et 484 à Nantes, sur un total de quelque 5.000 suppressions prévues sur l'ensemble de la France, un chiffré jugé "excessif" par le ministère de l'Economie et des Finances.

La filiale Stelia, implantée à Rochefort, Mérignac, Méaulte et Saint-Nazaire, doit aussi perdre plusieurs centaines de postes, a précisé Jean-François Knepper, responsable syndical FO, rendant compte de l'information communiquée aux syndicats par la direction du groupe, après l'annonce mardi d'un plan de suppression de quelque 15.000 emmplois dans le monde.

"Nous allons vers un cataclysme social à l'automne", a mis en garde M. Knepper, dont le syndicat est le premier de l'avionneur. "Comment l'Etat peut-il accepter autant de licenciements?", a-t-il demandé.

Les syndicats vont "maintenant s'assoir à la table des négociations (...) On commence lundi matin et on est parti pour quatre mois", a-t-il prévenu.

M. Knepper a rappelé que l'objectif des syndicats, qui estiment que la crise est conjoncturelle, reste "zéro licenciements secs".

Toulouse, où Airbus et ses filiales emploient près de 30.000 salariés, "est la capitale de l'aéronautique, quand l'orage arrive, Toulouse est plus mouillée que les autres" mais "ce n'est pas une raison pour justifier tout et n'importe quoi", a-t-il ajouté.

(avec AFP)