Automobile : PSA et Fiat Chrysler signent un accord de fusion

18 décembre 2019 à 7h06 par Arnaud Laurenti

C'est désormais acté : les deux constructeurs automobiles viennent de signer un "accord de rapprochement engageant" en vue d'une fusion de leurs activités. Les deux groupes espèrent ainsi devenir le quatrième constructeur automobile mondial.

ALOUETTE
Carlos Tavares, PDG de PSA, et Mike Manley, PDG de Fiat Chrysler Automobiles.
Crédit : Groupe PSA

Les constructeurs automobiles français PSA et italo-américain Fiat-Chrysler ont signé "un accord de rapprochement engageant" en vue d'une fusion entre égaux de leurs activités "pour former le quatrième constructeur automobile mondial", ont annoncé mercredi les deux groupes dans un communiqué conjoint.

La nouvelle entité, de plus de 400.000 salariés, affichera un chiffre d'affaires consolidé de près de 170 milliards d'euros et des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules, sous les marques Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall.

Dans un communiqué commun, PSA et Fiat-Chrysler précisent que ce rapprochement apportera "des capacités d'investissement renforcées" et "génèrera des synergies en année pleine estimées à environ 3,7 milliards d'euros, sans fermeture d'usine liée à cette transaction".

"La réalisation de la fusion devrait intervenir sous 12 à 15 mois", précise le communiqué.

Le siège de la future entité basé aux Pays-Bas

La société mère de la nouvelle entité sera basée aux Pays-Bas mais restera cotée à Paris, Milan et New York. John Elkann, actuel président de FCA et héritier de la famille Agnelli, présidera le nouveau conseil d'administration, tandis que Carlos Tavares (PSA) deviendra directeur général du groupe fusionné.

La fusion permettra des "économies liées aux technologies, aux produits et plateformes" qui "devraient représenter environ 40%" des 3,7 milliards d'euros de synergies, détaillent les deux groupes dans leur communiqué. La nouvelle entité espère aussi réaliser des économies sur les achats (effet d'échelle et alignement sur le meilleur prix, également 40% des synergies). "Les 20% restants proviendront d'autres domaines - marketing, informatique, frais généraux et logistique", selon la même source.

Ces économies doivent permettre parallèlement à la nouvelle entité "d'investir massivement dans les technologies et les services qui vont façonner la mobilité du futur, tout en répondant au défi des réglementations sur les émissions de CO2", ont souligné les deux groupes.

(avec AFP)