Bretagne : l’usine de masques opérationnelle à l'automne

3 juillet 2020 à 13h42 par Fabienne Lacroix

Le projet de "Coop des masques", qui prévoit d'installer près de Guingamp (Côtes-d'Armor) une usine de production de masques sanitaires, envisage de démarrer en novembre sa production qui vise une capacité de plus de 30 millions d'unités par an, ont annoncé vendredi la Région et le Département.

ALOUETTE
Crédit : Pixabay

Les présidents de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard et du département des Côtes-d'Armor, Alain Cadec, ont précisé vendredi les contours de la future usine bretonne, qui aura un statut de société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) et sera implantée à Grâces, près de Guingamp.

Soutien des collectivités

La future usine vise une production de 30 à 45 millions d'unités de masques chirurgicaux et FFP2 par an pour un chiffre d'affaires de 10 à 15 millions d'euros, avec à la clé une trentaine d'emplois créés.

Mis en lumière par la pénurie de masques en France pendant l'épidémie de Covid-19, le projet prévoit plusieurs millions d'euros d'investissement, notamment pour l'achat de machines. Il est soutenu par la région Bretagne et le département qui se prononceront ce mois-ci sur des participations de 200.000 et 50.000 euros.

Le projet avait été démarré en mars par un petit groupe d'anciens salariés de l'usine Spérian de Plaintel (Côtes-d'Armor), fermée par le groupe américain Honeywell en 2018. Il est piloté par l'ancien secrétaire d'État (EELV) Guy Hascoët, qui a été missionné par la Région et veut "répondre aux besoins courants des professionnels bretons des secteurs de la santé, du médico-social ou encore de l'agroalimentaire".

Plusieurs acteurs, notamment hospitaliers et médico-sociaux, ont rejoint le projet qui est aussi ouvert aux citoyens qui souhaiteraient participer à son financement (www.lacoopdemasques.com).

"La Bretagne pourra acheter des masques pour ses besoins propres. Il est important que l'on soit à bord" et "ce projet ne disqualifie pas les projets qui se montent sur le territoire", a souligné le président de Région.

Parmi les autres projets en Bretagne figure celui de l'homme d'affaires libano-suisse Abdallah Chatila qui a signé en juin une promesse de vente avec le groupe immobilier Bleu Mercure pour 25.000 m² de surface bâtie dans une zone d'activité à Ploufragan (Côtes-d'Armor), où se trouve l'ancienne usine Chaffoteaux-et-Maury, fermée en 2013.

L'investisseur envisage d'y créer une usine de masques FFP (1, 2 et 3) et d'équipements de protection sanitaire d'ici fin 2020.

(AFP)