Brétigny: trois ans après la catastrophe, les victimes restent "mobilisées"
Publié : 13 juillet 2016 à 4h58 par Rédaction Alouette
/radios/alouette/importrk/news/normal/1385.jpg)
Les victimes de la catastrophe ferroviaire de Br�tigny-sur-Orge (Essonne) ont assur� "rester mobilis�es pour obtenir r�paration", lors d'une c�r�monie mardi soir sur les lieux du drame, survenu il y a trois ans jour pour jour.
"La route est longue pour �tablir la v�rit�, mais nous restons mobilis�s pour obtenir r�paration, �tape essentielle de notre reconstruction", a d�clar� Thierry Gomes, pr�sident de l'association de victimes, qui a perdu ses deux parents dans la catastrophe.
Le 12 juillet 2013, un train Paris-Limoges avait d�raill� en gare de Br�tigny-sur-Orge � cause d'une �clisse - sorte de grosse agrafe qui maintient deux rails cons�cutifs -, dont une fissure n'avait pas �t� d�tect�e lors des tourn�es de surveillance, et dont trois des quatre boulons s'�taient cass�s ou d�viss�s. L'�clisse avait alors pivot�, provoquant l'accident. Bilan: sept morts et des dizaines de bless�s.
Selon les experts judiciaires, l'aiguillage mis en cause s'est d�sassembl� progressivement par d�faut de maintenance, ce que conteste la SNCF qui privil�gie le sc�nario d'une fissuration rapide et brutale.
Dans un discours plus offensif que les ann�es pr�c�dentes, M. Gomes, qui souhaite "mettre la pression � l'approche du proc�s et d�passer le statut de victimes", a d�nonc� "le laxisme insupportable" de la SNCF en termes de s�curit�. Il a �galement demand� que "les responsables assurent leurs engagements et assument leurs responsabilit�s".
Cet accident est "le r�sultat comptable d'erreurs strat�giques, financi�res et fonctionnelles", a-t-il ajout�.
Quelque 25 victimes, leurs proches et des habitants de Br�tigny se sont recueillis sur le parvis de la gare, en pr�sence notamment de Juliette M�adel, secr�taire d'Etat charg�e de l'aide aux victimes et de Guillaume P�py, pr�sident de la SNCF. Une c�r�monie similaire s'est tenu simultan�ment en gare de Limoges.
D�but mai, les victimes et leurs proches avaient �t� re�us pour la premi�re fois par les trois juges d'instruction d'Evry charg�s de ce dossier tr�s technique de plus de 18 tomes.
Cette r�union d'information "a pu sembler tardive" pour les familles, a conc�d� Juliette M�adel, s'engageant � ce que "soient pr�cis�es et mieux encadr�es les conditions dans lesquelles l'autorit� judiciaire doit veiller � l'information et � la garantie des droits des victimes d'accidents collectifs".
Depuis l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet d'�vry, seules deux personnes morales ont �t� mises en examen, la SNCF et R�seau ferr� de France (RFF), toutes deux mises en cause pour homicides et blessures involontaires.
Trois cheminots de la SNCF, charg�s de la surveillance des voies au moment du d�raillement, ont �t� plac�s mi-janvier sous le statut de t�moin assist�.
alh/thm/ct
(AFP)