Cannabis thérapeutique : Une expérimentation autorisée pendant deux ans

25 octobre 2019 à 9h06 par Clovis Canivenc

L’Assemblée nationale a autorisé ce vendredi une expérimentation du cannabis à usage thérapeutique. Elle débutera dès début 2020 et durera deux ans.

ALOUETTE
L'expérimentation du cannabis thérapeutique s'adressera à 3 000 patients en France.
Crédit : Archives

Feu vert pour l’usage du cannabis à visées médicales. Ce vendredi 25 octobre, les députés de l’Assemblée nationale ont voté un amendement du rapporteur Olivier Véran (député LREM de l’Isère) qui autorise une expérimentation du cannabis thérapeutique durant deux ans. Ce projet avait déjà reçu l’aval de l’agence du médicament (ANSM) en juillet dernier.

3 000 patients concernés

Selon Olivier Véran, cette expérimentation s’adressera à 3 000 patients souffrant de maladies graves. Elle sera mise en place dans plusieurs centres hospitaliers en France, notamment des centres de référence pour les pathologies concernées, comme certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d'effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de contractions musculaires incontrôlées de scléroses en plaques.

L’expérimentation doit commencer dès début 2020. A l’issue de l’expérimentation en 2022, le gouvernement décidera d’une généralisation ou pas du cannabis thérapeutique. Dans le monde, une trentaine de pays ont déjà autorisé le cannabis à usage médical, dont une dizaine au sein de l’Union européenne.

Un projet de culture porté localement en Creuse

La France n’autorisant pas la production de cannabis, celui utilisé pour l'usage thérapeutique sera donc importé. Pourtant, le département de la Creuse s’est porté candidat depuis quelques années pour être un « laboratoire » de la culture de cannabis en France.

Une initiative soutenue par Jean-Baptiste Moreau, député creusois, et Eric Corréia, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine et président de l'agglomération du Grand Guéret. Une opportunité de développer une filière économique en Creuse, avec des laboratoires de transformation du cannabis qui pourraient s’implanter. Et ainsi redynamiser un territoire en perte de vitesse, comme l'avait suggéré Emmanuel Macron à l'automne 2018.