Castex fait de la lutte contre le chômage "la priorité absolue des 18 prochains mois"

15 juillet 2020 à 14h11 par Arnaud Laurenti

Le Premier ministre Jean Castex a déclaré mercredi devant l'Assemblée nationale que la lutte contre le chômage et la préservation de l'emploi seraient "la priorité absolue du gouvernement pour les 18 prochains mois".

ALOUETTE
Crédit : Capture écran

Le nouveau chef du gouvernement a précisé lors de son discours de politique générale que "la première urgence" serait les jeunes, "les premiers touchés par la crise" et qu'un plan jeunesse "sera(it) discuté vendredi avec les partenaires sociaux".

Jean Castex a précisé que le dispositif d'exonérations de cotisations sociales pour favoriser l'emploi des "jeunes de moins de 25 ans" serait "à hauteur de 4.000 euros par an".

Un effort pour la formation

Emmanuel Macron avait annoncé mardi la mise en place d'un "dispositif exceptionnel d'exonération des charges pour les jeunes", destiné en particulier à favoriser l'embauche de salariés à "faibles qualifications, jusqu'à 1,6 Smic".

Cette exonération de cotisations sociales sera valable dans "toutes les entreprises" et "pour une durée d'au moins un an", a précisé mercredi M. Castex.

S'agissant de la formation, il a aussi indiqué qu'un effort supplémentaire de un milliard et demi d'euros allait être fait et a "invité" les régions à "amplifier leurs interventions propres".

"Les personnes qui s'orienteront vers les formations dans les secteurs en tension verront leur compte personnel de formation abondé", a-t-il dit, avec un "objectif de 200.000 places supplémentaires de formation en 2021, notamment au bénéfice des jeunes et des demandeurs d'emploi.

Le chef de l'Etat avait évoqué mardi l'ouverture de "200.000 places dans des formations qualifiantes supérieures, pour permettre aux jeunes de poursuivre un peu leurs études avec un accompagnement social".

Nouveau chômage partiel "de longue durée"

Le Premier ministre a aussi précisé que le dispositif d'activité partielle, qui a été utilisé massivement pendant le confinement, mobiliserait "30 milliards (d'euros) cette années" et "8 milliards l'année prochaine".

Un nouveau dispositif de chômage partiel de longue durée, qui permet d'indemniser les salariés à 84% du salaire net avec un reste à charge de 15% pour les entreprises pour une durée maximale de deux ans, sous condition d'un accord collectif majoritaire ou de branche, est entré en vigueur le 1er juillet.

En parallèle est maintenu un dispositif de chômage partiel classique, qui a été redéfini et changera au 1er octobre.

(avec AFP)